Paris Match Belgique

Décédé il y a 50 ans, Magritte est toujours vivant

René Magritte. | © Flickr/cea+

Société

Le 15 août 1967, le surréaliste le plus célèbre de Belgique s’éteignait. Il laissa derrière lui plus de 1000 toiles et une marque éternelle dans l’histoire de la peinture. De nombreuses expositions lui rendent hommage cette année.

Chapeau melon et costume noir, une pomme ou une pipe, mais toujours un ciel bleu clair pommelé de nuages blancs. Le nom de René Magritte à peine prononcé et ses tableaux surréalistes défilent dans la tête. Né à Lessines en 1898, l’artiste s’installe à Bruxelles 17 ans plus tard et y réalise ses premières œuvres. Après avoir étudié à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles de 1916 à 1918, René Magritte s’impose rapidement comme la figure de proue du courant surréaliste, jouant sur le décalage entre les objets et leur représentation.

Lire aussi > « Magritte 50 » : l’hommage de la commune de Jette au peintre René Magritte

Le peintre avait sa propre définition du surréalisme : « Le surréel est la réalité qui n’a pas été séparée de son mystère ». Toujours poétique et loin de la logique habituelle, René Magritte décède en 1967, après avoir notamment décoré d’une immense fresque le casino de Knokke et réalisé plus de 1000 toiles, gouaches et collages légués par sa femme à diverses collections publiques belges.

Divers hommages

Le 50e anniversaire de sa mort est peut-être l’occasion de les admirer à nouveau. De nombreuses activités rendront hommage au peintre tout au long de l’année.

Flickr/cea+

À Bruxelles, les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique proposeront, du 13 octobre au 18 février, une exposition intitulée « Magritte est vivant ». Elle mettra en lumière l’influence qu’il a exercée sur l’art contemporain.

Outre sa collection permanente de plus de 200 œuvres, le Musée Magritte proposera une exposition thématique, du 1er septembre au 30 janvier, sur le regard posé par le peintre et critique d’art Marcel Lecomte sur son ami René Magritte.

Des animations seront également organisées dans les tavernes et bistrots de la capitale régulièrement fréquentés par René Magritte et les siens, comme « Le Greenwich » où il jouait aux échecs avec ses amis ou encore « La fleur en papier doré », véritable « repère » des surréalistes du XXe siècle, comme Louis Scutenaire, Marcel Mariën, etc.

De Knokke à Jette

Des animations auront également lieu à la résidence que Magritte occupa à Jette, commune où il résida de 1930 à 1956, et où il réalisa une bonne partie de ses chefs-d’œuvre. Sans oublier l’Atomium qui lui dédiera aussi une exposition.

À Knokke, après l’immense chapeau-boule qui accueille les touristes jusqu’au 3 septembre sur la plage, le centre culturel de la station balnéaire proposera une exposition qui mettra en exergue les relations qu’entretenait Magritte avec la mer.

(Avec Belga)

CIM Internet