Deux Bruxellois repartent avec la médaille d’or lors des championnats du monde de natation synchronisée
C’est une jolie victoire pour Renaud Barral et Nirina Lepage ! Les deux nageurs sont rentrés à Bruxelles avec une médaille d’or remportée lors des championnats du monde de natation synchronisée masters, en Hongrie.
Les deux nageurs belges au sein du BRASS (Brussels Aquatic Synchro Swimming), sont revenus de Budapest avec une médaille d’or dans la catégorie duo mixte 25-29 ans.
Spécialistes de natation synchronisée depuis leur adolescence, Renaud Barral et Nirina Lepage avaient lancé leur duo en 2015, suite à la création de la catégorie mixte cette même année, par la FINA, la fédération internationale de natation.
Première nationale
Lui est employé administratif. Elle est avocate. Tous deux s’entraînent la tête dans l’eau à raison de trois fois par semaine, leur vie rythmée par des séances quotidiennes de préparation physique. Membres du seul club de natation synchronisée de Bruxelles, ce duo de champions place la Belgique pour la première fois en tête de podium dans cette épreuve inédite.
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Si la Belgique ne compte encore que peu de clubs de natation synchronisée, elle n’a pas à rougir de ses nageurs qui font briller les couleurs du drapeau belge au bords des grands bassins. « Malheureusement, ce n’est pas une discipline énorme chez nous », regrette Renaud Barral. « On revient toujours à ce même débat du sport en Belgique où l’on ne donne pas beaucoup de possibilités à des sports – autres que le foot – de se développer et de s’investir », déclare-t-il.
Un constat qu’il nuance au vu des efforts mis en place pour faire évoluer la discipline. « Pour les infrastructures et les moyens qu’on donne aux clubs de natation en général, je pense qu’on ne s’en sort pas trop mal si on se compare à d’autres pays », estime-t-il. « Il y a certainement une volonté de faire évoluer la discipline mais on n’a pas encore le financement pour nous permettre de le faire davantage. »
Polyvalence psycho-corporelle
Méconnue du grand public, la natation synchronisée allie toute une série de prouesses qui font d’elle un sport complexe et rigoureux. « C’est un sport qui demande énormément de coordination, tant au dehors que sous l’eau », explique Renaud Barral. « On est constamment en train de penser à 36 choses à la fois, ce qui nécessite d’avoir une véritable polyvalence psycho-corporelle. » Autre difficulté : la synchronisation. « Surtout dans un binôme homme-femme car les énergies ne sont pas pareilles, du coup les muscles sont pas tout à fait les mêmes, ce qui rend la synchronisation assez difficile. »
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« Pour moi, la natation synchronisée c’est le mariage de plusieurs disciplines sportives : la natation, la danse classique, la gymnastique. C’est aussi le mariage entre le cirque et le théâtre car il y a aussi toute une partie liée à l’interprétation musicale et où l’on est à la recherche de transmettre des émotions », raconte ce passionné qui attend avec impatience les prochains challenges.
Vers la catégorie élite
Pour l’heure, le binôme s’apprête à profiter des vacances pour « laisser le sport et les restrictions alimentaires de côté », le temps de recharger les batteries. « L’envie de nager est toujours là mais on veut d’abord prendre le temps de se poser », déclarent-ils. Pour la suite, les championnats d’Europe l’an prochain, puis les championnats du monde dans deux ans se dessinent déjà dans les projets de Renaud Barral qui vise même à intégrer la catégorie Élite « pour corser un peu a compétition et la performance ».