Deux femmes belges sur les traces des chimpanzés oubliés du Congo
L’épidémiologiste belge Anne Laudisoit a redécouvert l’existence de chimpanzés vivant dans des conditions uniques au Congo. Elle est partie sur leurs traces, filmée par la photojournaliste Caroline Thirion.
« Je n’imaginais pas qu’on aurait un si bel endroit », s’émerveille Anne Laudisoit en montant le campement de son expédition dans les reliefs du Congo tout proches du lac Albert. Pourtant, cette scientifique belge, épidémiologiste, a l’habitude des recherches aux confins de l’Afrique, à la recherche de la petite bête qui fera progresser ses travaux. Mais la zone qu’elle investigue est bien particulière : des lambeaux de forêt, pas plus vastes qu’un kilomètre carré, perchés dans les plis des colines du Congo.
Si à l’origine, Anne Laudisoit est venue parcourir cette zone non-pacifiée de la République démocratique du Congo, c’est pour étudier une maladie véhiculée par un ver, et qui cause la cécité. La raison pour laquelle elle y revient dans le documentaire de la photojournaliste belge Caroline Thirion, également collaboratrice de parismatch.be, est toute autre.
Des chimpanzés. Des grands singes oubliés, voilà ce qui a attiré les deux femmes dans ce recoin du Congo. Avec une équipe de l’université de Kisangani, elles sont venues redécouvrir ces primates oubliés de tous, parce qu’ils vivent dans un microcosme dans lequel ils n’auraient pas dû survivre. Dans les dernières images de la bande annonce du film produit par Gedeon Programmes, Anne Laudisoit est aux aguets, excitée comme jamais de rencontrer ces chimpanzés qui vivent cachés des yeux des hommes. Éblouie un peu, aussi.
Il ne s’agit que d’un extrait de l’aventure menée par la scientifique belge suivie par Caroline Thirion, dans le documentaire Mbudha, sur les traces des chimpanzés. À en croire la réalisatrice, l’épopée complète sera à découvrir à la rentrée 2018.
