Quand le cinéma utilise (mal) la théorie de la relativité d’Einstein

Porté par l'excellent Matthew McConaughey, "Interstellar" s'en sort avec les honneurs. | © Reporters / Everett
Des astrophysiciens expliquent comment la célèbre théorie du génie allemand est détournée par les réalisateurs.
Retour vers le futur, La planète des singes, 2001 : l’Odyssée de l’espace, Interstellar… tous ces grands films s’appuient sur la théorie de la relativité restreinte d’Albert Einstein. Avec plus ou moins de succès. Car pour les scientifiques il s’agit surtout de justifier des histoires rocambolesques !
88 miles à l’heure
Lorsqu’un humain débarque sur une planète inconnue après un voyage long de 400 années terrestres sans avoir une ride, cela ne passe absolument pas. Le genre « d’énormes supercheries scénaristiques », que déplore l’astrophysicien Quentin Lazzaroto auprès de l’AFP. Pour le commun des mortels, la théorie de la relativité se rattache grosso modo à l’espace temps, et les réalisateurs en profitent pour prendre des libertés. C’est le cas de Robert Zemeckis qui justifie ainsi le fonctionnement de la fameuse DeLorean dans Retour vers le futur. Un « moyen de créer la confusion pour noyer le poisson », ajoute Lazzaroto.
Lire aussi > 10 films à (re)voir avec Matthew McConaughey
L’exemple Interstellar
Publiée en 1905, la théorie de la relativité a suscité un véritable tremblement de terre dans le monde scientifique. Le génie allemand y avance que la notion du temps n’est pas la même en fonction du « référentiel ». À titre d’exemple, l’AFP explique qu’un voyage en train paraît plus court pour le passager que pour celui qui l’attend sur le quai. Et si au cinéma il n’y a que de « mauvais ou très mauvais élèves » pour Roland Lehoucp, un film s’en sort mieux que les autres : Interstellar de Christopher Nolan. Selon cet astrophysicien, il est tout simplement « impeccable ». Preuve que les réalisateurs sont capables de bien ficeler leurs scénarios.