Paris Match Belgique

Envolée sauvage avec le film « La jeune fille et son aigle »

Quand une jeune fille mongole veut briser les codes imposés par les hommes. | © Capture d'écran Youtube @ARP Selection

Cinéma et Docu

En Mongolie, le dressage d’aigles est une activité réservée aux hommes mais la petite Aisholpan, 13 ans, en a décidé autrement. Dans les salles ce mercredi 12 avril 2017, le documentaire La Jeune Fille et son aigle, signé Otto Bell, retrace le parcours de cette adolescente qui a défié les traditions.

Rythmé au son de la voix de la narratrice Daisy Ridley, star de la trilogie Star WarsLa jeune fille et son aigle revient pas à pas sur l’incroyable destin d’Aisholpan, une jeune fille de 13 ans dont le père est dresseur de rapaces. Depuis plus de mille ans, les nomades des montagnes de l’Altaï, une région de Mongolie proche des frontières de la Chine, de la Russie et du Kazakhstan, chassent le renard avec des aigles royaux. Un talent qui se transmet traditionnellement de père en fils. Mais Aisholpan, a choisi d’en faire son métier et de devenir la première femme dresseuse d’aigles. Au fil du temps, l’adolescente remettra en question les traditions ancestrales et le fonctionnement patriarcal de la société dans laquelle elle évolue.

Lire aussi > L’Opéra : documentaire sur la pointe des pieds dans les coulisses de l’Opéra de Paris

Prises de vue : le système D

Produit par Morgan Spurlock (Super Size Me), La Jeune Fille et son Aigle est le premier long métrage d’Otto Bell, réalisateur ambitieux, passé par la pub. En 2014, ce dernier tombe sur un reportage de la BBC et les photos d’Asher Svidensky capturant une jeune Mongole de 13 ans et son aigle. Pour Otto Bell, c’est une révélation. Au total, il s’est rendu six fois en Mongolie pour y suivre les différentes étapes de l’apprentissage d’Asholpan. Un projet coûteux et technique. Pour saisir la splendeur du paysage, l’équipe de tournage a utilisé un drône, mais aussi une caméra go-pro fixée sur la tête de l’aigle.

Sélectionné au Festival de Sundance, La Jeune Fille et son aigle, nommé dans la catégorie « meilleur documentaire » aux Oscars et aux Bafta, aura toutefois suscité la polémique. D’après plusieurs controverses, le fil aurait été en partie « mis en scène », ayant ainsi trahi les règles du travail documentaire au sens strict.

Une nature à couper le souffle

Images signées Simon Niblett, directeur photo spécialisée dans le le documentaire, le film rend hommage aux paysages somptueux, aux vastes plaines verdoyantes et aux cols enneigés du Kazakhstan. La musique par contre tient davantage lieu de fond sonore que de support à la progression des événements. Le tout ponctué dans le générique de fin par la chanson « Angel by the wings » de Sia qui brise un peu la dynamique dépaysante du film. Dans tous les cas, un propos fort s’ajoute à ces images à couper le souffle : comment une adolescente peut trouver sa place dans une société patriarcale ?

Retrouvez les horaires des séances de « La jeune fille et son aigle » sur Cinébel

CIM Internet