Nous étions juste en train de filmer l’action de ces personnes et nous ne savons pas pourquoi la police a décidé de nous arrêter. Nous ne faisons pas partie de cette action, nous ne sommes pas des activistes, nous sommes des journalistes. (…) Nous ne bloquions pas les rails.
Hugo Clément a ajouté qu’il trouvait son arrestation « très étrange ».
On dirait qu’ils ont quelque chose à cacher. Parce que si vous arrêtez un journaliste et que vous lui demandez ensuite de rester loin des sites d’Adani, que s’y passe-t-il ?
La mine Carmichael du groupe Adani et son projet ferroviaire pour exporter le charbon font l’objet de manifestations et de procédures judiciaires depuis près de dix ans, mais les opposants au projet ont subi un revers en juin, le groupe indien obtenant alors le feu vert définitif pour lancer les travaux. Le projet ferroviaire consistera à relier le bassin houiller de Galilee au terminal portuaire d’Abbot Point, sur la côte, soit 320 kilomètres de voie ferrée.
L’ONG écologiste Australian Marine Conservation Society a dit voir dans ce feu vert une « mauvaise nouvelle » pour la grande barrière de corail, qui s’étend au large du Queensland. Le groupe Adani, qui a acquis le site en 2010, compte extraire de la mine Carmichael huit à dix millions de tonnes de charbon thermique par an.
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Si le journaliste de France 2 et son équipe de tournage ont été remis en liberté, ils devront tout de même comparaître le 3 septembre prochain devant un tribunal, dans le Queensland, explique ABC.