« Ce n’est pas à cause du sketch » : Canal+ s’explique après le renvoi de Sébastien Thoen

Capture d'écran du skecth "L'heure des pronos" avec Sébastien Thoen. | © Winamax Sport
Selon la chaine, Sébastien Thoen a été remercié car il « légitimait » des « dénigrements » constants.
L’animateur Sébastien Thoen a été renvoyé de Canal+ pour s’être affiché avec une personne qui « dénigre constamment » les équipes de la chaîne et avoir « légitimé » ses propos, a estimé mercredi Gérald-Brice Viret, directeur général des antennes et des programmes du groupe. « On n’accepte pas qu’on dénigre au sein du groupe et quelque part, en s’affichant avec cette personne (l’humoriste Julien Cazarre, ndlr), il légitimait tous ces dénigrements », a déclaré le patron des antennes de Canal+ sur Europe 1. « C’est pour cette raison uniquement et pas pour le sketch. »
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Sébastien Thoen, alors chroniqueur du « Canal Sports Club » et présentateur du « Journal du hard », a été renvoyé fin novembre de la chaîne après avoir participé à un sketch qui parodiait l’émission sur CNews de Pascal Praud, « L’heure des pros ».
🎙 « On ne connait pas mieux les sujets que vous, mais nous on est payés, c'est ça la différence. »
💥 Pascal Prono, Michel Saindoux, Jérôme Leroi-Merlu, Lionel Messiha : #LesSopronos présentent l'heure des pronos. pic.twitter.com/HbQcu9majM
— Winamax Sport (@WinamaxSport) November 19, 2020
L’animateur de Canal+ y figurait aux côtés de ses anciens camarades d' »Action discrète » (son ancienne émission sur Canal+), Julien Cazarre et Thomas Séraphine. Dans cette parodie intitulée « L’heure des pronos », diffusée sur les réseaux sociaux par la société de paris sportifs Winamax, Sébastien Thoen incarnait une caricature de Jean Messiha, économiste ex-RN régulièrement invité dans « L’heure des pros ».
« Cette personne dénigre constamment la direction »
« Sébastien Thoen ne nous a pas demandé la permission pour faire ce sketch (…), mais moi je l’aurais déconseillé parce que cette personne dénigre constamment la direction des Sports et de Canal + », a poursuivi Gérald-Brice Viret.
Son renvoi a suscité un tollé au sein du groupe Canal +, près de 150 journalistes et collaborateurs de Canal+ ayant dénoncé « cette éviction » invoquant « la liberté d’expression, de caricature et de parodie ». Les chaînes Canal+ et CNews appartiennent toutes deux au groupe Canal+, filiale de Vivendi (groupe Bolloré).
Avec l’AFP