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5 villes où se précipiter pour fêter la musique belge

La Fête de la Musique se tiendra cette année du 21 au 24 juin. | © Unsplash/Bernard Hermant

Musique

Baloji, Blu Samu, Juicy, ou encore Wwwater : à la pêche aux concerts charriés par les Fêtes de la Musique belges, de Bruxelles à Marche-en Famenne.

Après 34 ans, on peut bel et bien appeler ça une tradition, à défaut de constituer un véritable pélerinage culturel : ce 21 juin, les Fêtes de la Musique belges repartent en fanfare pour quatre jours de célébration du son, comme chaque année à la période de l’équinoxe. Un rendez-vous hérité de Jack Lang, aime-t-on raconter du côté français, qui, alors ministre de la Culture au sein du gouvernement socialiste de François Mitterand, avait plaidé pour une « démocratisation de la musique ». « Un pays morose, déprimé, n’est pas un pays qui gagne les batailles économiques », argumentait l’homme politique en 1982. Et c’est la musique qui devrait ragaillardir les cœurs.

119 pays et plus de 35 ans plus tard, la Fête de la Musique s’est internationalisée, notamment en Belgique où elle investit toutes les villes, ou presque. Célébration ultra-accessible – les concerts sont tous gratuits -, elle n’en impose pas moins une programmation retorse, où les genres se perdent entre les inombrables scènes qui semblent chaque année présenter tout ce que le pays fait de – plus ou moins – bon. L’occasion autant que la nécessité de faire le tri dans les multiplissimes propositions de la Fête à travers une sélection de cinq villes où aller passer la fin de semaine et s’enjailler les esgourdes.

Les valeurs sûres à Bruxelles

Capitale oblige, Bruxelles s’impose une fois encore dans la Fédération Wallonie-Bruxelles comme la scène des artistes confirmés des Fêtes de la Musique. Le Parc du Cinquantenaire notamment, petit théâtre populaire de la musique belge pour l’occasion, fait cette année la part belle au hip-hop dur ou métissé du royaume, avec Isha, La Smala, le 77, mais aussi l’artiste Baloji – des valeurs déjà sûres de la scène. Alors certes, pas de Roméo Elvis ou de Damso à l’affiche, mais à la place, un essentiel rappel que le milieu continue de se renouveler.

Izel, reine de la défriche

C’est en Gaume qu’il faudra chercher cette petite section de la ville de Chiny, en Province du Luxembourg. Une destination qui ne coule pas de source pour un city-trip musical, ce qui rend sa programmation d’autant plus séduisante : une demi-douzaine de nouvelles pépites ou d’artistes toujours frais se retrouvent ce week-end au Centre culturel d’Izel. Avec les petites gloires nationales du post-rock BRNS, l’art brut de Choolers Division, Juicy et son r’n’b du 21ème siècle, et les inclassablement bons Hypochristmutreefuzz pour ne citer qu’eux.

Namur et les « nouveaux chouchous »

Ils n’ont bien souvent qu’un EP à leur actif, mais ont fait plus parler d’eux dans le pays et chez nos voisins français au cours des derniers mois que l’énième retour sur scène d’un groupe pop-rock belge agonisant : Mortal Combat, Pale Grey, Sonnfjord et Annabel Lee se sont tous donnés rendez-vous à Namur pour la Fête de la Musique. Quatre pour le prix d’un – voire de rien -, qui dit mieux ?

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Marche-en-Famenne : le hip-hop est dans la place

Si le show sera déjà être assuré à Bruxelles, c’est véritablement à Marche-en-Famenne qu’il faudra se rendre le 22 juin pour assister aux concerts de toutes les dernières petites pointures du hip-hop à la belge, des désormais inévitables rappeurs du 77 à la jeune et prometteuse Blu Samu, en passant par le plus flamand des Bruxellois, Zwangere Guy. Le tout dans une petite MJ des Ardennes, comme à la belle époque. Et si avec sa voix soul et ses intrications électroniques elle ne rentre pas immédiatement dans la catégorie hip-hop, de passage dans la région, on ne pourrait manquer l’excellente Wwwater.

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La fête à Liège

Familiales à souhait, « les Fêtes » de la Province de Liège rassemblent une programmation pour le moins éclectique, mais qui a dès lors l’avantage de rassembler l’essentiel des publics à la même fête. Les propositions interactives pour les plus jeunes font légion, tandis que les déhanchés devraient investir les parterres des Bruxellois d’Indigo Mango, de Phoenician Drive et, de manière plus nostalgique, de la soirée « We all love 90 & 00′ » à Huy.

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