Mort de Corbier : le touchant hommage de Dorothée à son « poète »

Dorothee en 1985. | © AFP PHOTO / Michel GANGNE
Des anciens du « Club Dorothée » ont rendu hommage à François Corbier, décédé dans la nuit de samedi à dimanche des suites d’un cancer. Il avait 73 ans.
Toute une génération a été bercée par les musiques drôles du loufoque François Corbier. Ces enfants devenus aujourd’hui des adultes pleurent la disparition de l’acolyte de Dorothée. Alain Roux, alias François Corbier, est décédé à 73 ans des suites d’un cancer dans la nuit de samedi à dimanche à l’hôpital d’Evreux, selon l’AFP.
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François Corbier avait commencé sa carrière à la télé en 1982 dans « Récré A2 » sur Antenne 2 (ex-France 2) aux côtés de Dorothée avant de la suivre sur TF1 jusqu’en 1997 dans le « Club Dorothée ». « Corbier était un poète, un chansonnier. Il a apporté au Club Dorothée la maturité. Il était différent des autres animateurs aux côtés de Dorothée. Il était un vrai personnage de ce programme, très aimé de tous », a déclaré à l’agence le producteur de l’émission pour enfants Jean-Luc Azoulay. « Nous nous sommes appelés ce matin avec Dorothée et toute l’équipe du Club Dorothée. Nous sommes très tristes », a-t-il ajouté.
Les anciens membres du «Club Dorothée» lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux. « Notre poète nous a quittés. Il nous manquera énormément », a écrit l’animatrice Dorothée sur son compte Facebook. Éric Galliano s’est lui déclaré « tellement triste » et Remy Sarrazin a souhaité « bonne route » à l’homme barbu qui ne se séparait jamais de sa guitare.
Tellement triste d’apprendre le départ de Corbier ❤ pic.twitter.com/npxSmWgIIa
— ERIC GALLIANO de V. (@EricGalliano) 1 juillet 2018
Le message bouleversant du fils de Corbier
C’est aussi sur les réseaux sociaux que Wilfried Roux, le fils de Corbier, a rendu un vibrant hommage à celui qu’il appelle son « p’tit père ». « Qu’est-ce que tu m’auras fait marrer ! Aujourd’hui tu me fais sacrément pleurer… ce n’est pas la première fois mais ça sera la dernière. Même si tu ne le disais pas, ou peu, par pudeur ou par timidité, je sais que tu étais fier de moi, autant que je t’admirais. Tu m’as beaucoup appris, toi qui n’avais pas fait d’études, énormément donné, toi qui ne possédais pas grand chose », a-t-il écrit avant de citer toutes les choses que son père lui a léguées, notamment « le goût des mots, de la langue, de la littérature, l’amour de la chanson, de la musique ». « Comment oublier ton œil qui frisait quand tu fomentais une blague, tes coups de gueule contre l’injustice et la bêtise, tes colères aussi soudaines que terrifiantes que je redoutais tant enfant, tes yeux embués et ta voix brisée quand tu étais ému et dont j’ai hérité, a-t-il ajouté. Aller p’pa t’avais raison c’est pas mal les Beatles, prends ta gratte qu’on chante Black Bird une dernière fois. »