Stereoclip : À la (re)découverte d’un artiste belge bien trop discret

Stereoclip sera ce vendredi soir au Belga, à Flagey, pour la release party de son nouvel album Travel. | © DR
Sept ans après « Easy Field », Stereoclip revient en force avec un deuxième album de « musique électronique éclectique », comme il aime le décrire, intitulé Travel. Embarquement immédiat.
C’était en 2011. Le petit pays qu’est la Belgique compte une nouvelle recrue sur sa scène électronique : Stereoclip. Max Merkpoel, de son vrai nom, sort quelques morceaux bidouillés dans sa chambre dont « Easy Field », véritable douceur musicale que l’on écouterait encore et encore. Un an et quelques remix plus tard, il sort son premier EP, It’s About The Time, sorti sur Délicieuse Musique. C’est vrai qu’il était temps d’avoir un producteur de musique électronique à la fois envoûtante et entraînante, jonglant entre deep-house et électro-acoustique, aux multiples inspirations. C’est normal, le jeune Bruxellois de 28 ans aujourd’hui n’était pas prédestiné à l’électro. Ses premiers pas dans la musique, c’était dans un tout autre style. « J’ai commencé à composer de la musique en faisant des instrus hip-hop », confie-t-il. « Mais je ne voulais pas me cantonner à un seul style. J’ai évolué, j’ai testé puis je suis passé vers l’électro, mais il n’y a pas eu de réflexion ‘oui, c’est l’électro qui marche donc je vais faire de l’électro’. Cela s’est fait naturellement ». Et sept ans plus tard, il continue d’évoluer, de découvrir et de se laisser influencer par la musique en général. « L’univers du son, c’est tellement complexe et large. Tu en apprends tous les jours, tu bouges dans les influences, tu découvres, t’avances pas à pas », poursuit celui qui a sorti son premier album en 2013.
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« Musique électronique éclectique »
Quatre ans après Hometown, Stereoclip revient donc avec Travel. Une continuité logique pour celui qui a composé son premier album, seul dans sa chambre, encore chez ses parents. « Je l’ai appelé Hometown, parce que je l’ai fait chez moi, à la maison, de manière très intuitive, sans vraiment de connaissances », explique-t-il avant de le comparer à son nouvel album. « Et Travel, j’ai bougé de chez mes parents. (…) C’est pas seulement le fait de bouger d’un endroit à un autre, c’est aussi la découverte d’un monde, celui du son ». Et il faut dire qu’il la bien exploré cet univers ultra-varié. Trance, acoustique, hip-hop, house, touche des années 80 ou même techno… Les inspirations sont multiples, mais harmonieuses. « J’aime bien dire que c’est un album de musique électronique éclectique ».
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Comme dans Hometown avec « Lost in Brussels », le producteur fait ici un nouveau clin d’oeil à sa belgitude avec « Tintin’s Adventures ». Une manière pour lui de rappeler à tout le monde d’où il vient. « J’aime bien toujours mettre un rapport à la Belgique, on est un peu les représentants à l’étranger de notre pays ». Mais c’est surtout avec le morceau « Feel The Game » que l’artiste se fait remarquer. « C’est un de mes sons préférés », avoue-t-il.
Avant la sortie de ce deuxième album réussi, ce vendredi 26 octobre sur Armada Music, Stereoclip s’était fait plus discret, sans jamais pour autant tomber dans l’oubli. « J’ai fait quasiment que des concerts à l’étranger », explique-t-il. Le jeune producteur était également bien occupé avec les mecs de Hungry Music : Worakls, N’to et Joachim Pastor, trois producteurs français qui ont créé leur label en 2013. Max Merkpoel les a rejoints quelques années plus tard, avant de sortir pour eux « Airplane Lesson ». Depuis, les quatre artistes sillonnent la France, la Belgique et d’autres pour offrir des live énergiques et différents. Jusqu’à l’Olympia, en septembre dernier. « C’était incroyable. C’est l’un des meilleurs concerts que j’ai faits », confie-t-il avant de préciser qu’il est certainement dans son top 3. « C’est pas tant la salle qui n’est pas gigantesque, mais l’énergie que dégage le public ».
Après s’être produit devant des milliers de personnes, Stereoclip revient aux origines, là où tout a commencé, au Belga, à Flagey. « J’ai fait mon premier concert là-bas », se souvient-il, précisant que le manager du lieu est à la fois son meilleur ami et son manager. Pour fêter la sortie de son nouvel album, il s’y produira ce vendredi soir et promet une « scénographie incroyable ». Et le producteur ne s’arrêtera pas là. « Je suis certain que je ne vois que le début du chemin que j’ai emprunté avec Stereoclip et que ce voyage n’est pas prêt de s’arrêter, tout simplement car la musique est un monde infini de possibilités ».