Vianney : « Je voulais faire de la haute couture »

Le chanteur en juillet 2018. | © L'INDEPENDANT / MICHEL CLEMENTZ.
Il ne boit pas, il ne fume pas, il ne se drogue pas mais il prie, il chante et le cinéma lui tend les bras. Rencontre avec le chanteur Vianney.
D’après un article Paris Match France de Méliné Ristiguian
Vianney préfère son ciré jaune au bomber en cuir. Le look Brando ? Très peu pour lui : « Je reste fidèle à mes vêtements », lance-t-il, embarrassé, à sa styliste. Vianney n’aime pas tricher. Ni dans la vie ni sur scène. Son style, il l’assume. Un mélange de premier de la classe et de gendre idéal. Sage et pas seulement en apparence. Il avoue ne jamais avoir fumé, ne s’être jamais enivré.

« Je ne fais pas comme tout le monde. Je déteste la pensée unique. Fumer, boire, se droguer, c’est nul, je ne veux pas être un mouton et ne vivre que pour moi. C’est ma différence, je l’entretiens. Moi, ce qui me rend heureux, c’est par exemple d’aller aider des sans-abri. Avec des amis, l’hiver, nous passons la nuit auprès d’eux à discuter, manger et même dormir. Après, bien évidemment, j’ai mes défauts. Mais je préfère ne pas les aborder publiquement car je n’en suis vraiment pas fier. »
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Ses parents, tous deux pilotes, ont fréquenté le ciel de bien des manières. Et d’abord avec la ferveur de catholiques engagés. C’est pourquoi ils lui ont donné ce prénom, Vianney, discret hommage à Jean-Marie Baptiste Vianney, dit le curé d’Ars (1786-1859), canonisé par l’Église. « Des études montrent que nous sommes conditionnés par nos prénoms et j’y crois ! »
Une crise d’ado plus romantique que trash
Lui aussi vise-t-il la sainteté ? Devant notre tribunal, Vianney consent à confier une « bêtise » d’adolescence : « J’avais fait faire le double des clés de la maison dans laquelle nous allions passer les vacances en Bretagne. J’ai mis toutes mes économies dans deux billets de train et je me suis enfui un week-end avec la fille dont j’étais amoureux. » Du très strict collège de Notre-Dame-des-Oiseaux, dans le XVIe arrondissement de Paris, à la pension militaire de Saint-Cyr, il passera par une crise d’ado plus romantique que trash. C’est encore par amour qu’il effectue, à 21 ans, son premier périple à vélo jusqu’à Stockholm.