Pourquoi certaines radios américaines refusent de diffuser le classique « Baby, It’s Cold Outside »

"Baby It's Cold Outside", une ode aux agressions sexuelles ? | © Capture d'écran YouTube
Après le mouvement #MeToo, le classique « Baby, It’s Cold Outside » a été jugée trop controversée pour rester sur les ondes américaines.
C’est un classique des fêtes de fin d’année que les Américains n’entendront plus à la radio. Jugée trop controversée depuis l’essor des mouvements #MeToo et Time’s Up, la chanson « Baby, It’s Cold Outside » a été retirée de la programmation de nombreuses stations de radio américaines et canadiennes. La raison ? Les paroles de ce morceau peuvent relever du harcèlement envers les femmes.
Interprétée depuis 1944 par une multitude d’artistes tels que Dean Martin, Dolly Parton, Ray Charles, Lady Gaga ou encore Michael Bublé, cette chanson présente un homme insistant à plusieurs reprises pour qu’une femme reste à l’intérieur et passe la nuit avec lui, même si elle répète sans cesse qu’elle « ne peut vraiment pas rester ».
Avec des paroles telles que « Qu’y a-t-il dans ce verre ? » ou quand l’homme l’exhorte à « ne pas résister », ce classique de Noël ne passe plus dans un contexte après l’affaire Harvey Weinstein et toutes les témoignages des femmes et des hommes qui se sont levés contre les agressions sexuelles et le harcèlement.
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« La chanson n’a plus sa place »
« Aujourd’hui je réalise que lorsque la chanson a été écrite en 1944, c’était une époque différente. Mais en la lisant maintenant, elle semble très manipulatrice et inacceptable », a indiqué dans un communiqué Glenn Anderson, un animateur de la radio WDOK dans l’Ohio qui a été le premier à bannir la chanson après avoir reçu des plaintes d’auditeurs. Plusieurs autres stations, y compris au Canada, lui ont emboîté le pas.
« Le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui est extrêmement sensible et les gens s’offusquent facilement, mais dans un monde où le mouvement #MeToo a enfin donné aux femmes la voix qu’elles méritent, la chanson n’a plus sa place », a-t-il poursuivi.