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Hier soir à Bruxelles, le show millimétré d’Angèle et sa belle surprise pour le public belge

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Angèle (en Chanel) habillée aux couleurs de la Belgique sur la scène de Forest National, ce lundi 16 mai. | © Ennio Cameriere / La LIbre.

Musique

De retour sur une scène belge deux ans après, l’idole des jeunes a livré une copie taille adulte pour son « Nonante-Cinq Tour ».

 

20h30, Forest National bouillonne déjà et quelques fans se chauffent devant la salle en écoutant, smartphone à la main, les tubes de leur « reine ». Angèle fait salle comble, elle qui n’a plus fait de date dans le royaume depuis près de deux ans. Le public, composé majoritairement de jeunes ados, pousse des cris de plus en plus stridents quand les projecteurs annoncent le début des festivités. L’écran géant, qui épaulera la chanteuse toute la soirée, nous emmène alors pour un tour en montagnes russes dans l’univers de la jeune femme de 26 ans, qui apparaît au bout du chemin pour entonner « Plus de sens ». Le morceau, issu de son deuxième album Nonante-Cinq, est une véritable déclaration d’amour écrite à son public pendant le confinement, et celui-ci le lui rend bien en reprenant à l’unisson quasi toutes les paroles de ses titres. C’est ce qui nous marquera durant tout le show, ce lien puissant entre l’artiste et son jeune public, qui semblent ne former qu’un.

Suivra une performance millimétrée et inspirée des grands shows à l’américaine, où les visuels colorés s’enchaînent pour donner du relief (on a même droit à des animations où Pepette, le chien d’Angèle, vole sur des pizzas) et les chorés, signées Mehdi Kerkouche, sont appliquées à la perfection par la star et ses danseuses et danseurs. Côté tenue, la jeune chanteuse débute sous les couleurs nationales avec une jupe à paillettes noire, un bustier jaune et une veste rouge. Tout au long de la soirée, elle portera des tenues imaginées par la directrice artistique de la maison Chanel, Virginie Viard. Angèle n’est plus la jeune fille de Brol et assume l’âge adulte mais aussi le côté superstar, d’où le show taille XXL.

Beaucoup d’amour et Damso qui régale

Les morceaux issus du premier et du deuxième album s’enchaînent, on passe de « Tout oublier » à « La Thune », « Perdus » ou « Ta Reine » comme on passe d’un paysage à l’autre en voyage, les coupures sont nettes, le rythme est cadré. Peut-être un peu trop ? Ce qui faisait le petit plus d’Angèle, c’était son authenticité. S’est-elle perdue ? Pas du tout. La chanteuse nous le rappelle le temps d’un moment suspendu, se plaçant derrière son piano pour reprendre le touchant « Taxi », tiré de Nonante-Cinq, et le superbe « Bruxelles » de Dick Annegarn. On en aurait voulu plus, de ces jolies balades au piano, tant Angèle maîtrise l’intime auprès de son public. Mais le show doit reprendre pour un dernier tour de rollercoaster, et pas des moindres.

L’entêtant « Fever », collab internationale avec Dua Lipa, annonce ses premières notes que le parterre de Forest National est déjà en délire. À partir de ce moment, la fête s’empare de la salle et elle ne la quittera plus. Suit « Démons », où le roi Damso déboule sur scène sans prévenir et électrise la foule de son aura. Les deux artistes semblent sur la même longueur d’onde, tranquilles, sans prise de tête, et l’atmosphère insouciante qui s’en dégage fait du bien. Comme une évidence, c’est « Bruxelles Je T’aime » qui clôt la performance de notre superstar. Si certains y verront un show parfois un peu trop lisse et cadré, le public n’a pas le même avis. À la sortie, les sourires jusqu’aux oreilles des jeunes ados disent tout. Et c’est la seule chose qui semble compter, cet amour indéfectible entre la chanteuse et ses fans.

Angèle sera le 16 juillet au Dour Festival, le 10 décembre au Sportpaleis et du 19 au 22 décembre de retour à Forest National.

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