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La chanteuse belge Charles sort son premier album : « Chacune de mes chansons contient un message d’espoir » (VIDEO)

interview artiste belge

Une rencontre exclusive pour Paris Match. | © Belga

Musique

Après avoir remporté la neuvième saison The Voice Belgique et un sorti EP puissant et mélancolique, la chanteuse Charles dévoile ce vendredi 27 mai son premier album, « Until we meet again ». Un disque sur lequel elle se révèle un peu plus et où elle affirme une nouvelle fois toute l’étendue de son talent. Rencontre.

 

Pourquoi avoir choisi le nom de scène Charles ?

« C’est un hommage à mon grand-père. C’est la première personne à laquelle je tenais vraiment et que j’ai perdue. Je voulais l’emmener avec moi dans mon aventure, il a toujours été d’un grand soutien. »

Avez-vous toujours su que vous souhaitiez devenir chanteuse ?

« Depuis que je suis toute petite je chante, je danse, ma famille s’y attendait elle (rires). Elle a été d’un grand soutien et est d’ailleurs là à chacun de mes concert. Avant de faire The voice, je pensais faire des études mais je ne savais pas lesquelles. J’ai toujours su que c’était la musique qui me faisait vibrer, mais je ne me voyais pas en faire mon métier car je n’avais pas confiance en moi. C’est pour ça que j’ai décidé de m’inscrire à The Voice, pour découvrir si j’avais ma place dans cette industrie. Je n’ai parlé à personne de mon inscription j’avais peur de me faire recaler (rires). »

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On décrit votre univers musical comme étant mélancolique, mystérieux et dark, êtes-vous d’accord ?

« Oui je suis d’accord avec tout cela, mais il y a aussi un peu de lumière et de choses plus positives. Les thèmes que j’aborde sont relativement difficiles mais j’essaie toujours de mettre en lumière le fait qu’il est important de parler, de s’enrichir et d’aller de l’avant. Je pense que l’on peut passer par plein d’émotions différentes avec toujours une touche de pep’s. Il faut voir ça comme une force, il y a toujours un message d’espoir. Chacune de mes chansons part d’un récit autobiographique ou raconte le récit d’un proche. C’est vrai qu’il y a toujours ce côté négatif, mais c’est ce qui me permet à moi de m’exprimer. J’ai besoin de poser ces émotions sur le papier pour passer à autre chose. Je suis beaucoup plus inspirée dans des phases mélancoliques, je n’arrive pas écrire sur un sujet joyeux. Même si je suis heureuse et que j’adore la joie (rire). La chanson ‘Until we mette again’ traite par exemple de mes plus grands moment de doute et c’est pour ça que j’ai voulu appeler mon album comme cela. »

Sur votre premier EP l’une de vos chansons, « Far gone », parle notamment de violences conjugales. Pourquoi ce choix ?

« J’ai été victime de violences conjugale quand j’avais 16 ans. J’étais donc hyper jeune et j’ai trouvé qu’il était important d’en parler. De montrer que ça n’arrive pas qu’aux vieux couples. En plus, sur le moment je ne comprenais pas ce que je vivais, c’est par après que j’ai compris. Je voulais apporter cette conscientisation et une forme de soutien à toutes les personnes qui sont dans la même situation. »

Votre univers se veut mélancolique, mais pourtant l’ambiance est bien présente à chaque fois que vous montez sur scène.

« C’est vrai, j’ai beaucoup d’autodérision. J’explique au public que mes chansons traitent de sujets sérieux, mais que l’on va quand même danser. Ce qui me fait vraiment vibrer ce sont les concerts. J’ai d’ailleurs pas mal de concerts et de festivals prévus cet été, dont l’Ancienne Belgique le 20 octobre, j’ai trop hâte. Je me mets enfin au sport pour pouvoir plus bouger sur scène et créer des chorégraphies. Et je suis déjà en train d’écrire de nouvelles chansons. Je travaille énormément, mon rêve serait de faire une tournée internationale. C’est d’ailleurs un peu pour cette raison que je chante en anglais, même si je suis surtout très influencée par la musique anglophone. »

 

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Par le passé vous avez collaboré avec Hoverphoonic, est-ce que collaborer avec d’autres artistes est quelque chose qui vous tente ?

« Clairement, j’adore collaborer avec des artistes. C’est vrai que je suis celle qui chante sur cet album mais il y a plein de personnes qui m’ont aidée à écrire les chantons. Je peux notamment citer Delta ou Mathew du groupe Puggy. J’adore la scène musicale belge, elle est très variée et inspirante. On se dit que la Belgique c’est un petit pays et qu’on doit rester dedans, mais c’est faux. Il faut juste bosser et y croire et on peut dépasser les frontières « 

Entre votre EP et ce premier album, vos cheveux sont passés du blond au rouge. Est-ce une manière d’annoncer un changement ?

« J’adore le changement, je change mes cheveux tout le temps depuis que j’ai 13 ans. Et ici un rouge vif c’était parfait, parce que ça marquait un nouveau départ. Mais mes cheveux sont encore appelés à changer. Maintenant, j’ai envie de faire quelque chose de plus naturel, comme du roux. »

Être juré dans l’émission The Voice pourrait-il être quelque chose qui vous intéresse à l’avenir ?

« Non, vraiment pas. Jusqu’à cette année je n’avais jamais pris de leçon de chant de ma vie. Je ne peux corriger personne et en plus je suis trop clash… Je pense que je n’aurais pas les mots qu’il faut avec les candidats. Il ne faut jamais dire jamais, mais ce n’est pas dans les plans. »

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