Autrefois boycottée par Prince, YouTube diffuse ses tubes post-mortem

Autrefois boycottée par le chanteur, la plateforme vidéo a récemment pris la liberté de publier plusieurs de ses titres cultes.

Il est loin, le temps où certains des grands titres de Prince étaient préservés des toiles insatiables du net.

Ce vendredi 7 juillet, plusieurs vidéos de l’artiste défunt ont été mises en ligne sur YouTube via une chaîne apparemment officielle. Pourtant, la plateforme a longtemps été boycottée par Prince qui de son vivant, avait toujours contesté ce mode de diffusion. En effet, le chanteur accusait publiquement l’accès gratuit et de plus en plus facile à la musique en ligne ainsi que le « siphonnage » des revenus des artistes.

Boycott général

Pour résister à la dictature imposée par les géants de la vidéo en ligne, le musicien contrôlait d’une main de fer sa présence et la diffusion de son œuvre sur Internet. Il était même allé jusqu’à s’entourer d’une équipe professionnelle chargée de détecter le moindre contenu sur lui, et d’effacer même tout extrait filmé par un fan lors d’un concert.

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Peu de temps après sa mort, plusieurs de ses enregistrements ont néanmoins réintégrés des plateformes telles que Spotify ou Apple Music. Aujourd’hui, certains de ses titres cultes – autrefois introuvables – comme Let’s Go Crazy et When Doves Cry (ce dernier disponible en version extended), sont désormais disponibles sur YouTube. Trois captation live issues de la tournée Purple Rain Tour ont également été téléchargées sur le site. Une performance de Take Me With U  lors d’un concert à Houston aux États Unis en janvier 1985, une seconde de I Would Die 4 U et une dernière de Baby I’m Star, datant de novembre 1984 à Landover (Maryland).

This is what it sounds like when Prince is on YouTube!!
A playlist of his official music videos is available now —> https://t.co/E1UdSMijom pic.twitter.com/KVVDY1p2JU

— YouTube (@YouTube) 7 juillet 2017

Sauf chez Tidal

Si à partir de 2015, les morceaux et vidéos de Prince étaient très rares et difficiles à dénicher sur les plateformes de streaming légales audio et vidéo, leur diffusion demeurait autorisée sur TIDAL, la plateforme du célèbre rappeur américain Jay-Z.

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À propos de la diffusion de plus en plus généralisée des contenus du défunt, Jay-Z n’a pas mâché ses mots en s’adressant aux administrateurs des biens du chanteur. « Vous, bâtards cupides, avez vendu des tickets pour entrer chez lui. Je suis surpris que vous n’ayez pas mis son cercueil aux enchères, », lance-t-il dans son dernier album « 4:44 ».

Vaste patrimoine

Depuis son décès, survenu le 21 avril 2016, la famille du chanteur tente de multiplier les sources de revenus, expliquant avoir besoin de ces fonds pour protéger et entretenir son vaste patrimoine. Le 21 avril dernier sortait « Deliverance », un somptueux album posthume. Aussi, sa maison de disques Warner Brothers Records vient de sortir une nouvelle édition de son album « Purple Rain » paru en 1984, qui célèbre ses 33 bougies cette année.