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Kid Noize est de retour avec le dernier album de sa trilogie: « Un jour, j’ai porté mon masque 18 heures d’affilée ! »

Une interview en cinq questions. | © D.R.

Musique

Cinq questions, cinq réponses. Le plus sauvage des artistes belges fait tomber le masque le temps de notre interview.

 

Kid Noize est de retour avec un troisième album, une troisième grosse tournée, et une troisième BD qui accompagne ledit album. Le DJ belge nous transporte dans un monde imaginaire, Nowera, rythmé par la musique qu’il veut joyeuse et dansante dans ce dernier opus. L’artiste vient d’ailleurs de sortir le clip du premier single de l’album, « Ooza Yeah ». Quand il parle de Nowera, Kid Noize semble presque ailleurs. L’esprit du singe voyagerait-il jusque-là ? Nous lui avons posé cinq questions pour en apprendre un peu plus sur cet univers atypique, qu’il a imaginé depuis sa plus tendre enfance.

Avez-vous prévu un jour d’abandonner le masque ?

« Très certainement, mais alors je ne serai plus Kid Noize. Je miserai sur un nouveau personnage ou je me lancerai complètement sur une autre voie. Je n’y ai pas vraiment encore réfléchi, mais une chose est sûre, le masque je ne le ferai pas deux fois. C’est dur physiquement, j’ai chaud, parfois du mal à respirer mais je ne regrette rien. Le masque montre plus qu’il ne cache quand on y pense. Même si cela gratte, cela fait partie de l’aventure. Un jour, j’ai porté mon masque 18 heures d’affilée. Il faut savoir qu’au début je mettais deux heures pour le coller, alors je ne l’enlevais pas facilement non plus. »

Qu’est-ce que Nowera ?

« Il s’agit du monde parallèle d’où vient Kid Noize. C’est une mise en abyme des rêves que nous avons ici dans le monde réel. Depuis toujours je savais où j’allais, même si ce monde je l’ai construit petit à petit. Kid Noize c’était vraiment mon rêve de gosse. Sortir une série d’album et de bande dessinée autour d’un univers, quand tu écris le projet noir sur blanc, cela n’a aucun sens. Tout cela est dingue. Le rêve ultime ce serait de réaliser un long métrage sur Kid Noize, ce serait le Saint Graal ! »

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Maintenant que votre trilogie album-bande dessinée est terminée, est-ce que cela signifie que c’est la fin de Kid Noize ?

« La trilogie n’est pas finie, elle est complète. Ce n’est que le début du projet complet. Je suis juste à la fin du cycle, mais je suis encore dedans. Je ne sais pas comment va se passer la suite et à quoi mes fans peuvent s’attendre. Mais une chose est sûr, le graphisme et la musique sont indissociables. J’essaie toujours d’avoir une image de référence avant de faire quoi que ce soit, et bien souvent je dessine la pochette de mes albums avant même de commencer à travailler dessus. On peut dire que ma musique est inspirée de mes dessins et vice-versa. »

En quoi ce dernier album est différent des deux autres ?

« En terme de son, ce nouvel album est plus abouti. J’ai réussi à m’entourrer de gens meilleurs que moi et ils ont fait un excellent travail. L’ambiance est vraiment différente. Mon premier album était plus urbain, le deuxième dans le concept de la jungle et ici on est dans une espèce de ville futuriste. Le dernier album est clairement celui à écouter si vous souhaitez vous ambiancer. Maintenant, je bosse à fond sur les concerts ».

Pour finir, si vous n’aviez pas été un artiste, qu’auriez-vous fait ?

« Je voulais être archéologue, j’adore savoir d’où on vient. C’est fascinant de connaitre nos origines. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai choisi le singe comme symbole pour Kid Noize. Il y a quelque chose de fort. Quand je dois partir quelque part je suis très attiré par tous les berceaux de la civilisation, comme la Grèce. Il y a quelque chose de magique dans la connaissances de nos origines et c’est pour ça que j’adore la musique, elle est intergénérationnelle. »

=> Kid Noize se produira notamment sur scène le 4 août au Ronquières festival, le 25 août à Scène sur Sambre à Thuin et 14 octobre à La Madeleine à Bruxelles.

 

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