Nouvel album de Depeche Mode : magnifiquement et profondément ‘dark’…

Après les deux singles « Ghosts Again » et « My Cosmos Is Mine » déjà présentés par le groupe anglais, l’album Memento Mori sera entièrement disponible le 24 mars. Douze morceaux assez sombres qui ne laissent planer aucun doute sur l’état mental du duo qui compose désormais le groupe mythique… On l’a écouté en avant-première !

Par L.Dp

Sont-ce les effets négatifs de la covid-19 qui sont passés par là ? Est-ce le décès soudain d’Andy Flechter au printemps 2022 ? L’angoisse suscitée par le retour de la guerre sur le continent européen ? Ou alors tout simplement le fait d’atteindre un certain âge pour les membres restants du groupe, Martin Gore et Dave Gahan ?  Toujours est-il que l’ambiance de ce 15e album est très sombre pour ne pas dire noire tant au niveau des textes que des sonorités… Avec ci et là, quelques rayons de lumière qui transpèrcent l’opacité générale.

Memento Mori sort donc officiellement le lendemain du coup d’envoi de la tournée mondiale de Depeche Mode qui se déroulera à Sacramento aux Etats-Unis le 23 mars. Une tournée qui verra les Anglais passer aussi par la Belgique pour une date unique : ce sera au Sportpaleis d’Anvers le 20 mai.

A l’écoute des douze plages, on se dit que le choix de proposer « Ghost Again » en avant-goût était un petit jeu pour jouer avec l’auditeur. Il s’agit sans doute du morceau le plus « Depechemodien » de l’album avec des sonorités 80’s et une construction rapidement intégrable. Une pépite d’ailleurs car ce titre vous reste en tête de façon durable. Avec des paroles et une mélodie qui vous emmènent dans un état d’émotions nostalgiques. Enfin, cela dépend de l’âge sans doute…

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C’est donc le second single « My Cosmos Is Mine » qui ouvre Memento Mori. Voix d’outre-tombe de Dave Gahan et ambiance sonore un peu à la Stranger Things. L’ambiance est immédiatement inquiétante, le décor ne bougera presque plus jusqu’au bout. Il est suivi de « Wagging Tongue », unique morceau écrit à quatre mains par les deux compères de 40 ans.

Pour le reste, Martin Gore prend à lui seul l’écriture de cinq chansons. Le guitariste partage également l’affiche pour quatre titres avec Richard Butler (Psychedelic Furs). Dave Gahan, entourés de divers acolytes, signe deux morceaux dont celui de sortie d’album, le très beau « Speak To Me ». Balade froide et électrique un peu brumeuse comme un atterissage d’urgence du cosmos… « Parle-moi une langue que je comprends » y implore le natif de l’Essex.

La présence de la guitare n’est pas du tout évidente sur Momento Mori qui fait la part belle à l’habillage electro. Ce qui implique l’absence de véritable climax musical sur l’album sur la longueur. Par contre, niveau production et arrangements, c’est une magnifique réussite. Et la voix de Dave Gahan n’a probablement jamais été aussi présente, aussi puissante, aussi ensorcelante. Sans passer sous silence l’enchevêtrement des voix de Gahan et Gore sur quelques morceaux comme sur « Before We Drown ». Un régal !

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Momento Mori retrouve des ambiances propres à Violator (« Don’t Say You Love Me », « Soul With Me ») ou encore à Playing The Angel (« Never Let Me Go »). Un album qui pourrait bousculer les fans et qui sera pas forcément facile à défendre sur scène. Une plaque qui donne une impression de chapitre achevé, d’une longue nuit noire sans fin mais avec une pointe de crépuscule. Et le meilleur reste à venir comme on dit…