Le Fly Away Festival, la dolce vita en musique
Pour la deuxième édition de son festival, le Fly Away a invité ParisMatch.be sur les bords de la plage corse de Cargèse pour cinq jours exceptionnels de musique et d’amitiés naissantes. Les pieds dans l’eau, la tête au soleil et les oreilles en émoi, on vous raconte l’ « expérience Fly Away ».
L’année passée était lancée la première édition du Fly Away Festival, un festival belge qui a décidé de s’exporter au soleil, La Belgique étant devenue depuis quelques années une terre sacrée de festivals, il fallait bien que cette dernière exporte son savoir-faire. C’est dans une formule « All Inclusive » mais convivial, presque familliale, que cette expansion a trouvé son bonheur.
Tout le monde m’a trouvé un peu dingue, c’était un vrai pari.
Avec une certaine nervosité, propre ceux qui veulent défendre leur bébé, Arnaud de Konink le dit d’emblée, «j’ai mis toute ma vie dans ce festival », directeur et agent chez Progess Booking, l’homme a ressenti un manque et a voulu créer un festival pour les membres de sa génération, les 40-50 ans. Il en parle alors à des amis artistes et techniciens, qui l’encouragent à mettre sur pied son rêve. Et c’est en privatisant un village Club Med entier qu’Arnaud trouvera le moyen d’exporter toute une communauté d’amis et d’artistes pour cinq jours de musique et d’activités variées.
Pas de VIP, pas de backstage, tout le monde à la même enseigne.
La première chose qui marque lorsqu’on arrive sur place c’est effectivement la proximité entre les artistes, festivaliers, organisateurs et équipe technique. Du trajet de car où on discute avec le chanteur des Great Mountain Fire, à la piscine où l’équipe technique vous raconte comment ils ont réussi à monter le tout en passant par le buffet, où entre deux crocs dans une brochette, Saule vous raconte quelques blagues grivoises, le festival se donne des airs de grande famille réunie sur le bord de plage.

« Ici, les gens ne se posent pas de question, artistes, organisation et festivaliers se parlent et il y a un réel partage entre les gens, Même entre les artistes, je les pousse à partager des duos et autre. Ce qu’ils ne font pas forcément en Belgique »
Arnaud se pose un peu en « mécène relationnel » du festival et ça marche. Une des chanteuses du groupe Faon Faon le confirme, «C’est hyper beau d’être avec le public, il y a une intimité qui se crée au jour le jour et c’est unique comme expérience ». Les artistes discutent et font des jams entre eux donnant lieu à des concerts improvisés en milieu de journée à la surprise des festivaliers. Et des surprises, le festival n’en manque pas. En témoigne l’arrivée surprise en jet-ski de Sharko pour un petit concert intime sur la plage de Chiumi devant le regard abasourdi et ravi des 750 festivaliers. Ou encore la découverte surprise du festival, et notre coup de cœur, Ébbène, mené par le chanteur des Tellers qui cette fois chante en français. C’est beau, empreint d’une jolie mélancolie et ça caresse l’âme quand, au petit matin sur la scène bucolique sous l’arbre, les festivaliers découvre le tout premier live du groupe.
Pas de gros noms, des coups de cœur et du français
« Je ne veux pas de gros noms, je ne choisis que par coups de cœur et je cherche des artistes qui sont prêt à se jeter dans l’aventure ». Effectivement, au Fly Away Festival les artistes ne sont pas rémunérés, le deal est qu’ils profitent de ces cinq jours. En échange de leur prestation. Apparemment cet échange « Win/Win » plaît aux artistes, qui pour certain sont revenus cette année juste pour revivre l’expérience.
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Au-delà des coups de cœur, l’affiche se veut également principalement francophone. C’est une volonté d’Arnaud de Koninck : « IL y a beaucoup de chanson française, parce que je trouve qu’on est inondé de groupe anglais et américain. La chanson française a été trop souvent bannie ces derniers temps des festivals ». Ainsi la programmation du festival propose un beau panel de que la chanson française contemporaine a à offrir.

Un festival de potes et la dolce vita
Partager est le maître mot du festival. On partage nos ressentis, nos gueules de bois du matin, nos envies du midi, nos joies du soir et nos peines de la nuit dans un joyeux maelstrom estival. La sensation de grande famille est agréable et Arnaud de Koninck en est conscient et l’annonce d’ore et déjà : «Je n’ai pas envie de faire grossir le projet,
j’ai envie que ça reste un festival amical et de potes ».
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Pour la Corse, il fallait débourser environ 1000 euros tout compris : festival, vols, animations et formule « all inclusive ». Les prix pour la prochaine édition seront connus en octobre 2017 au moment du lancement des réservations pour 2018 qui aura lieu à Naples, dans le sud de l’Italie. Attention si le concept vous tente, les places risquent de partir rapidement. Mais la dolce vita est à ce prix.