Exposition Johnny Hallyday : « La mort n’est rien… Je suis passé dans la pièce à côté »

« Johnny Hallyday, l’exposition » a coûté 4,5 millions d’euros, auxquels il faut ajouter 2 millions par endroit où elle est présentée. | © Photo by Didier Lebrun / Photonews
Johnny Hallyday est effectivement bien vivant au Palais 2 du plateau du Heysel, grâce à une reconstitution minutieuse de ce qu’il était, de là où il vivait, de son intimité, sans mauvais voyeurisme.
Par Marc Deriez
« Johnny n’est pas mort. Il est là, plus vivant que jamais. » C’est le sentiment envoûtant qui prédomine dès que vous entrez dans l’exposition à Bruxelles. Prenant parce que troublant, troublant parce qu’il semble, à chaque instant, que le chanteur va sortir de la pièce, de son bureau, du jardin, parce qu’on l’entend « juste dans la pièce d’à côté », comme si tout cela n’était qu’un remake du texte inspirant de Henry Scott Holland si souvent lu à des obsèques : « La mort n’est rien. Je suis moi, vous êtes vous. Ce que nous étions les uns pour les autres, nous le sommes toujours… »
Il est effectivement « dans la pièce d’à côté » à travers une foule de rétrospectives de sa carrière, comme dans la salle tout en miroirs et projections où l’on retrouve les couvertures de la presse internationale et les quatre-vingts deux unes de Paris Match qui ont mis l’idole à l’honneur ; comme à travers ces dizaines de costumes qui n’attendent que le corps de l’artiste ; comme quand l’exposition vous invite à entrer au stade de France et que vous fendez la foule avec lui.


Une immersion qui allume le feu dans les cœurs, que vous soyez admirateur du « Taulier » ou non. Arrivée lundi dernier pour l’inauguration, entourée par l’escorte à moto qui accompagnait toujours Johnny à Bruxelles, Laeticia dira, aux côtés du producteur Jean-Claude Camus : « Johnny aimait beaucoup la Belgique. Il connaissait les recoins du pays mieux qu’un Belge. »
La France attendra effectivement 2024 pour découvrir la magie éternelle entourant le mythe. Et pour se souvenir du texte du théologien britannique cité plus haut : « Le fil n’est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de votre pensée, simplement parce que je suis hors de votre vue ? Je vous attends, je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin. Vous voyez, tout est bien. »


« Johnny Hallyday, l’exposition » – Jusqu’au 15 juin au Palais 2 du Heysel,
www.johnnyhallydaylexposition.com