Tania Dutel : « Ce que j’adore dans le stand-up ? Quand le public se reconnaît dans mes anecdotes »

L’humoriste française Tania Dutel est en Belgique ce samedi 4 février prochain au Centre Culturel d’Auderghem pour y présenter son dernier spectacle « Les Autres » pour la première fois.

Par L.Dp

Elle est déjà passée chez nous, au King of Comedy Club notamment, mais jamais pour y présenter un spectacle en entier. Elle, c’est Tania Dutel stand-uppeuse et chroniquese radio en France.  A quelques jours de son passage chez nous, nous lui avons parlé.

Parismatch.be. Tania, qu’est-ce que le public belge pourra voir lors de votre venue dans quelques jours ? Qui sont « Les Autres » ?
Tania Dutel. « Je viens présenter mon dernier spectacle que j’ai commencé à écrire après les confinements. Je tourne depuis dix-huit mois et je suis heureuse de passer la frontière pour le présenter ici. Les Autres ? C’est tout le monde ! Je vais surtout raconter des anecdotes personnelles ou qui sont arrivées un peu à tout le monde. C’est rare de tout vivre soi-même quand même. »

Vous adorez faire rire sur des sujets très intimes des femmes et de faire glisser les tabous qui les entourent. Y’a-t-il encore du boulot ?
« Oui, il y a encore du travail. On voit déjà que lorsqu’on est une femme humoriste pas mal de gens estiment qu’on ne devrait pas en parler. Ou qu’on en parle toutes au final et que cela les fatiguent… Très bien mais ce ne sera vraiment bon que lorsque les filles humoristes ne se prendront plus de remarque. »

On peut quand même dire que vous êtes dans une veine d’humour trash, pourriez-vous proposer autre chose ?
« C’est déjà le cas avec mes chroniques en télévision et en radio pour lesquelles j’aborde plus des sujets de société ou d’actualité. Il n’y a pas que des choses trash dans le spectacle non plus d’ailleurs. C’est vrai qu’à mes débuts, cela tournait beaucoup autour de la sexualité. Là, sur mes derniers textes écrits pour mon futur spectacle, il y en a moins. Je m’en éloigne, c’est une question de moment dans une vie sans doute ou alors j’ai arrêté de vivre des choses bizarres ! (rires) »

Est-ce qu’il y a des choses que vous vous interdisez d’aborder ? 
« C’est plutôt des sujets qui ne m’intéressent pas ou que je ne connais tout simplement pas. Et cela risque de se ressentir. Moi ce que j’adore dans le stand-up, c’est que le public se reconnaît dans les anecdotes. Cette approche restreint les possibilités puisque ce sont des choses que beaucoup ont vécu. On s’éloigne donc naturellement de sujets plus généraux comme le foot ou la religion. »

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Que connaissez-vous de la Belgique ? 
« J’ai beaucoup joué au Kings of Comedy Club à Bruxelles. J’ai aussi fait des passages par Arlon, par Liège… J’apprécie vraiment la Belgique. Avec un climat plus méditérannéen, je suis convaincue que je me serais déjà établie à Bruxelles. Mais avec une météo comme à Paris, autant y rester !

Des humoristes belges que vous appréciez ?
« Alex Vizorek, Guillermo Guiz, Fanny Ruwet, Farah… Et j’en oublie certainement ! Il y a une très belle scène. »

Que pensez-vous de l’explosion du stand-up ces 10 dernières années ?
« C’est vrai il y a beaucoup de gens qui se lancent. Moi, mes débuts remontent à 2012. Je faisais énormément de scène ouverte et de plateaux à Paris. Il y a vraiment eu une explosion du nombre de bars qui proposaient leur plateau d’humoristes. Certains ont continué et d’autres non au fur et à mesure des années. Les réseaux sociaux permettent aujourd’hui plus de choses et d’être plus remarqué… Il fallait, quand j’ai démarré, multiplier les scènes. Maintenant en une vidéo, il est possible de toucher un grand nombre de personnes. »

Tania Dutel
Samedi 4 février 20H au Centre Culturel d’Auderghem.