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Excellence Belge : Les tapis sont des œuvres d’art

Pascal Dryon se définit comme « un amateur d’art éclairé toujours fasciné par les belles choses »... | © DR

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Sous l’impulsion de l’industriel Pascal Dryon, cette collection de prestige part à la conquête de Moscou et Dubaï.

 

Sa carrière d’industriel, Pascal Dryon l’a commencée dans l’alimentaire en développant plusieurs usines de biscuiterie. Il les revend en 2000 et l’année suivante décide de se réorienter vers le textile. C’est l’époque où ce secteur est en plein marasme.

« La situation ressemblait au Berlin dans l’après-guerre, raconte-t-il. En 2001, il rachète l’entreprise Louis De Poortere à la dérive ; « bien que les dix années suivantes aient été tout aussi difficiles, car la moquette de luxe n’avait plus la cote et le marché, saturé, s’était réduit comme une peau de chagrin » , cela ne l’empêche pas de reprendre par la suite les rênes de De Poortere Frères, spécialisée dans le textile d’ameublement et toujours actuellement leader du velours acrylique en Europe.

L’industriel se retrouve ainsi à la tête d’un holding disposant de deux axes de développement : le tissu d’ameublement et le tapis de luxe haut de gamme, entièrement tissé dans le métier selon la technique Wilson. De fil en aiguille, le groupe devient également pionnier dans le tapis de fantaisie, ce qui l’amène à reprendre les activités de deux sociétés françaises, Jules Flipo et Capry, cette dernière ayant pour filiale la très exclusive Codimat Collection.

Là, Pascal Dryon ne cache pas son enthousiasme ! C’est même le cri du cœur : « Codimat, c’est notre écrin. Il ne s’agit pas d’une marque, mais d’une expertise offerte au monde de la décoration puisqu’elle donne à des artistes, des designers et des décorateurs la possibilité de laisser libre cours à leur imagination pour dessiner tapis et moquettes. Certaines créations, conçues comme des œuvres d’art, sont même accrochées aux murs comme des tableaux tandis que d’autres sont de véritables suppléments d’âme qui révèlent l’esprit d’un lieu. »

Créée en 1955, Codimat possède dans ses archives plus de 16.000 références, des tapis sur mesure qui se retrouvent aussi bien dans l’hôtellerie de luxe que dans les salons de l’Académie Française, au Château de Fontainebleau ou dans les demeures les plus somptueuses. S’appuyant sur ce patrimoine, le produit est à la veille d’une fabuleuse expansion. Celle-ci s’est amorcée en Belgique, avec un premier shoowroom ouvert au Sablon en 2020, un autre à Rhode-Saint-Genèse, un troisième qui vient tout juste inauguré à Knokke en attendant un quatrième espace d’exposition à Anvers.

 

Il n’y a pas que les palais et les palaces à pouvoir exwhiber ces tapis d’exception. ©DR

« Je suis un amateur d’art éclairé et j’ai toujours été fasciné par les belles choses dans un monde où le mauvais goût est devenu la norme. Avec Codimat, nous offrons de nouvelles perspectives, et avec celles-ci, la chaleur et le raffinement le plus exclusif en matière de décoration des sols en tissant sur nos métiers les motifs imaginés par les architectes et décorateurs les plus renommés. C’est précisément ce que je me suis toujours efforcé de faire dans mon métier d’industriel : repousser les limites de l’excellence. »

Avec un chiffre d’affaires de dix millions d’euros, Codimat se prépare donc à séduire la planète, avec Moscou et Dubaï comme premières étapes. « Mon métier d’industriel n’est pas compatible avec le métier de distribution. Pour cette raison, Codimat garde son indépendance et choisit ses partenaires en toute autonomie, tout en s’entourant de personnes de très haute qualité capables de suivre les clients du début jusqu’à la fin du service. Mais là où je suis fier, c’est de voir notre petite Belgique jouer un rôle de premier plan puisque c’est chez nous que sont établis les premiers comptoirs en guise de répétition générale avant d’aborder le marché à l’international. »

Mais il n’y a pas que les palais et les palaces à pouvoir exhiber ces tapis d’exception. Ainsi la maison de Serge Gainsbourg où le chanteur vécut de 1968 à 1991, sera bientôt ouverte au public. Parmi les pièces de ce petit musée chargé de souvenirs et de divers objets de curiosité, la bibliothèque prend une dimension particulière avec la moquette Codimat Collection choisie, à l’époque, par le chanteur. Vu le contexte et du fait de ses motifs de pavots sur fond brun et noir, on la surnomme « Feuilles de chou » !

 

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