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Kendji Girac : « La naissance d’Eva a bouleversé ma vie »

"Je protège ma fille, je ne l’expose pas. On ne la voit que de dos dans le clip. Je n’ai pas voulu montrer son visage" explique le chanteur ! | © Valery HACHE / AFP

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Sur la lancée de son précédent opus, Mi Vida, certifié disque de platine en Belgique, Kendji Girac revient avec un cinquième album, L’École de la vie, promis au même succès.


Par Christian Marchand

Paris Match. Sur votre nouvel album, « L’École de la vie », la chanson « Eva » est dédiée à votre fille, née en janvier 2021. Une ballade profonde et une très belle déclaration. Vous ressentiez le besoin de chanter votre amour pour votre petit ange ? Vous dites aussi : « Je partage ma paternité avec mes fans. » Vous ne protégez donc pas votre vie privée ?
Kendji Girac. J’ai demandé à ma compagne de composer cette chanson pour la petite. Je ne voulais pas le faire sans elle, tout seul de mon côté. C’est aussi son enfant ! Lorsqu’elle m’a dit oui, j’ai foncé. Mais je protège ma fille, je ne l’expose pas. On ne la voit que de dos dans le clip. Je n’ai pas voulu montrer son visage. Personne ne l’a encore vue, il n’y a que sa petite silhouette. Il faut trouver le point d’équilibre dans cette envie de partage. La naissance d’Eva a bouleversé ma vie. Tous les jours, quand je me réveille, je pense à ma princesse. Je me sentais simplement obligé de lui crier mon amour. Et, surtout, de lui laisser ce message tant qu’elle est enfant. Quand elle sera plus grande, elle découvrira une belle vidéo de son père qui lui dit les mots du cœur.

Depuis que vous êtes papa, comment voyez-vous « l’école de la vie » ?
La naissance a changé ma vision. Je vais transmettre mes convictions à ma fille, des valeurs qu’il ne faut pas perdre.

Les Gitans ont la musique dans le sang. À coup sûr, vous allez lui apprendre cette manière de vivre, non ?
Oui, ainsi que le respect, l’amour, l’accueil des gens, l’entraide, le fait de prendre soin de la famille. Mais elle suivra bien évidemment les cours d’une école classique, comme tout le monde.

Devenir père, c’est ressentir qu’on est plus responsable que jamais. L’avenir vous fait-il peur ?
Oui, je l’avoue. Avec tout ce qui se passe, les guerres comme les virus, il est difficile d’être serein. Il y a toujours quelque chose de nouveau qui nous tombe sur la tête. L’énergie, le climat… Cet été, j’ai vu la sécheresse de près. Des poissons mouraient parce qu’il n’y avait plus assez d’oxygène dans l’eau. Ça fait peur. Plus on avance, plus on se demande ce qui va se passer.

Vous qui êtes d’une nature joyeuse, qui -partagez le bonheur, vous arrive-t-il d’être pessimiste ?
Dans cette vie, des coups arrivent de toutes parts. Il faut savoir les encaisser, avancer et aller de l’avant, avec du courage et de la volonté. C’est à nous d’essayer de changer les choses.

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En parlant d’encaisser les coups, vous avez endossé le rôle d’un boxeur dans la télésuite « Champion », réalisée pour TF1.
Je me suis régalé. J’aime la boxe depuis toujours. J’ai rencontré et tourné avec de belles personnes. Je coachais des enfants. Je construisais des cabanes. J’aimerais bien poursuivre cette aventure de comédien. Actuellement, on est en train de voir quel scénario pourrait me convenir.

Quand vous entendez le mot « Belgique », qu’est-ce qui vous vient à l’esprit ?
La sympathie des gens. Vous êtes tous gentils, cool, avec cette envie permanente de rigolade. Et moi, j’adore ça ! Quand j’arrive chez vous, en dehors de la promotion, j’aime me balader en soirée dans les rues de Bruxelles. Je cherche alors un restaurant assez petit et plutôt caché. En général, je tombe sur des pépites.

Avec quelle personnalité belge aimeriez-vous partager un dîner ?
Je commencerais déjà par Jean-Claude Van Damme. Je suis fan de lui depuis l’enfance. À coup sûr, ça se terminerait en chantant et avec une guitare. Ensuite, je pense à Damso et Angèle. On boirait tous ensemble une Jupiler. En France, je n’en trouve pas (rires) !

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DE SACRES DUOS

« Ce nouvel album est beaucoup plus personnel », explique-t-il. « J’y aborde la transmission et la famille, et ce avec le concours de nombreux amis comme Florent Pagny (“Encore”), Soprano (“J’ai tendance”) ou Vianney (“Le Feu”). Il y a beaucoup de duos. À chaque fois, ce sont des artistes avec un style différent. C’est le point fort de l’album. J’y ai glissé beaucoup de petits messages par rapport à ce que j’ai vécu, comment la vie m’a formé. J’ai davantage été à l’école de la vie qu’à l’école normale. J’ai grandi dans la nature et cela m’a permis de découvrir ce qui vaut de l’or : l’instinct. »

 

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