Messmer : « Je veux hypnotiser François Pirette »

Dans son spectacle « Hypersensoriel », Messmer repousse à nouveau les limites du subconscient. Il propose un grand rendez-vous interactif et euphorique, mettant à profit technologie et réalité virtuelle, et démontre l’incroyable pouvoir du subconscient. « Il faut continuer à rêver et à s’amuser », dit-il.

Par Christian Marchand

Paris Match. Comment convaincre ceux qui ne croient pas à votre talent ?
Messmer. Je ne cherche pas à convaincre tout le monde. Tant que les gens doutent, ils se déplacent et viennent me voir. Et face au spectacle, ils sont bluffés. Ceux que j’ai hypnotisés sont devenus mes meilleurs ambassadeurs. Les pires sceptiques en parlent partout !

Certains disent que ceux qui nous gouvernent sont aussi des hypnotiseurs…
Tous les politiciens qui se respectent ont cette capacité d’essayer de faire passer leur message. Ils connaissent des techniques pour y arriver. La façon dont ils bougent ou prennent la pose en parlant, ou dont ils regardent la caméra. Tous sont coachés. Rien n’est laissé au hasard.

La police a-t-elle déjà fait appel à vos services pour résoudre des énigmes ?
Pas à moi, mais à des confrères, oui. Ils aident généralement les témoins d’une scène à se remémorer quelques indices, qu’il s’agisse de la couleur d’un vêtement ou d’une plaque d’immatriculation. Mais ce n’est pas admissible en cour de justice, cela aide seulement les enquêteurs à ouvrir une piste de recherche.

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Et ceux qui ont peur de l’anesthésie ?
Oui, j’en ai beaucoup aidé. J’ai participé à des opérations sous anesthésie hypnotique, sans anesthésie locale ni générale. Par exemple, j’ai aidé à l’extraction de dents de sagesse. La personne était allergique à l’anesthésiant. Alors qu’elle était dans un état d’hypnose, le dentiste a pu lui arracher les quatre dents sans aucune douleur. C’est comme si elle rêvait !

Vous n’avez pas envie, parfois, de sortir de ce rôle d’hypnotiseur ?
J’ai un bel équilibre dans ma vie. Quand on est en famille, on ne parle pas d’hypnose ! En même temps, ça fait partie de moi. Des gens disent : « J’aimerais voir le personnage qui se cache derrière Messmer. » Je peux vous rassurer, c’est la même personne ! J’ai commencé l’hypnose à l’âge de 7 ans. Cela fait donc complètement partie de moi.

Une fille a-t-elle réussi à vous hypnotiser dans votre vie amoureuse ?
Oui, ma copine actuelle ! Elle est forte. D’ailleurs, elle est sur scène avec moi, c’est mon assistante.

Entre votre famille et votre métier, vous avez une vie bien remplie. Que faites-vous rien que pour vous ?
Du bateau. J’aime naviguer, être capitaine. Quand je suis à la barre, plus rien n’existe ! Je découvre la nature et surtout la vie de façon différente. Je suis tellement sur la route en voiture que ma vision du monde est totalement différente sur l’eau.

Quel serait le Belge célèbre que vous auriez envie d’hypnotiser ?
François Pirette, avec qui j’ai travaillé. Je me dois de le remercier : à mes débuts, il m’a fait connaître chez vous. Mais je n’ai pas réussi à l’hypnotiser. Je pense qu’il était craintif et, en même temps, il était concentré pour son show, il avait des personnages à endosser. Il n’était pas réceptif à l’hypnose. Aujourd’hui, j’aimerais beaucoup réessayer, parce qu’il a un imaginaire tellement fertile qu’on pourrait vraiment s’amuser avec lui.

Quand vous entendez le mot « Belgique », vous pensez à quoi ?
Au chocolat ! Plus sérieusement, j’ai démarré chez vous en 2012. Dès le départ, on a senti un engouement très fort auprès du public. En Belgique, quand on explique aux gens qu’on va les hypnotiser, ils ont toujours un beau sourire. Cette chaleur humaine est inimitable. Quand j’arrive chez vous, je vais souvent faire un sauna et un massage. Ensuite, cap sur Manneken Pis et sa sœur Jeanneke !

LE POUVOIR DU SUBCONSCIENT

« Les spectacles sont faits pour donner du bonheur aux gens. En moins de cinq minutes, mes invités vivent une expérience exceptionnelle. C’est drôle du début à la fin. Le show est imaginé pour et par le public, et moi je m’amuse toujours autant. »

Messmer se produit le 4 mars au Cirque royal de Bruxelles, le 5 mars au Dôme de Charleroi, le 9 mars au Forum de Liège et le 25 juin au Wex de Marche-en-Famenne.