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Rester zen grâce à la cohérence cardiaque

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Il faut un peu s'entraîner mais les bienfaits sont bien là. | © Jared Rice/Unsplash

Beauté et bien-être

Simple, efficace et ultra-apaisante, la méthode fait de plus en plus d’adeptes. Le point avec Thierry Thomas, créateur de l’application RespiRelax+.

 

D’après un article de Paris Match France par Julie Pujols Benoit.

C’est une technique respiratoire qui permet en quelques minutes seulement de recentrer le système nerveux. C’est lui qui gère notre fonctionnement interne, qui le régule. Quand on stresse, c’est aussi lui qui s’emballe, et la cohérence cardiaque aide à l’apaiser.

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Le terme est né dans les années 1990 aux États-Unis, grâce à l’Institut HeartMath, qui a formulé et théorisé la pratique. En France, elle devient populaire dès le milieu des années 2000, notamment grâce au psychiatre David Servan-Schreiber et au médecin franco-canadien David O’Hare, qui vulgarisent la discipline dans leurs nombreux ouvrages.

Les bienfaits

Si elle aide à réguler le stress et les émotions, la technique contribue également à traiter les problèmes d’addiction ou de sommeil, les phobies et les troubles du comportement alimentaire. Elle permet aussi de mieux gérer la douleur et les difficultés d’amincissement.

Selon Thierry Thomas, on utilise la cohérence cardiaque de trois manières. « Il y a d’abord l’aspect curatif : je stresse, donc je m’apaise. Ensuite, il y a le côté préventif : quand, par exemple, on doit prendre la parole en public et qu’on pratique en amont pour être dans un état d’équilibre le jour J. Enfin, il y a l’option d’en faire tous les jours, ce qui permet d’augmenter sa capacité de gestion du stress sur le long terme. En somme, la cohérence cardiaque ressemble à une “médit’-action”, c’est-à-dire qu’on s’apaise en se concentrant sur sa respiration, en la rendant régulière. À la clé, une meilleure capacité de recul face à la vie et d’adaptation au stress, et un esprit plus clair ». Cependant, on garde en tête que la discipline ne guérit pas et ne remplace pas un traitement médical.

La bonne façon de la pratiquer

Tout le monde peut s’y mettre. « Il n’y a pas de contre-indication : les gens stressés et les plus zen y trouvent leur compte, tout comme les sportifs avant une compétition ou les enfants pour s’endormir plus facilement. Seules les personnes qui portent un pacemaker ou sont sous bêtabloquants obtiennent de mauvais résultats car leur rythme cardiaque ne monte plus au-delà d’une certaine fréquence, donc la variabilité est trop peu importante ».

Le bon rythme ? « Ce n’est pas facile au début, il faut s’entraîner, comme pour méditer. L’idéal, c’est cinq minutes quatre fois par jour, au lever, avant le repas du midi, l’après-midi et au coucher, en s’aidant au départ avec une application spécifique ou un tutoriel sur YouTube », explique Thierry Thomas.

L’exercice pour s’y mettre en douceur

Faire six cycles de respiration complets sur une minute (chacun doit durer dix secondes). « On inspire doucement mais profondément par le nez sur cinq secondes, et on expire sur cinq secondes de préférence par la bouche (pour amplifier le système parasympathique) pendant cinq minutes. On commence par deux ou trois minutes au début, si c’est trop difficile, et on n’hésite pas à pratiquer dans les transports, au travail, dans une file d’attente… Mais jamais en conduisant car cela peut être dangereux », précise Thierry Thomas.

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