Excellence belge : La brigade de Véro, un vent printanier de cuisine minceur
Véronique Capon et son fils Arthur : « Pour bien manger, le secret, c’est de ne jamais s’ennuyer ! » | © DR
Très présent sur les réseaux sociaux et couronné à Montpellier, le succès de Véronique Capon est une histoire bien belge. Elle donne envie de perdre des kilos sans se priver !
C’est à Uccle que commence l’histoire de cette femme charmante. À force de trouver le climat local décidément trop maussade, Véronique Capon décide de franchir le pas et de partir s’installer dans le sud de la France. Pendant que son mari ouvre à Montpellier un cabinet dentaire, elle prend la décision de se délester de ses kilos superflus, non pas en s’imposant un régime strict, mais en mangeant différemment et sainement. Non seulement ça marche, mais ses amies et connaissances lui demandent rapidement de partager son secret. Du coup, Véronique passe son temps dans la cuisine à préparer des barquettes maison pour tout le monde, et ce monde devient de plus en plus nombreux à mesure que les demandes affluent.
En cinq ans seulement, ce qui est devenu aujourd’hui une fringante start-up générant 7 millions d’euros de chiffre d’affaires s’est confortablement installée dans un labo atelier de 2 500 m² où s’activent soixante salariés, parmi lesquels une armée de cuisiniers, de nutritionnistes et de manutentionnaires. Les produits frais sont acheminés par camion frigorifique dans toute la France (excepté la Corse) et en Belgique par Chronofresh, une filiale de Chronopost apparue à point nommé et qui a pour tâche de livrer les 2 500 box-repas diététiques produits par semaine. C’est dire si la petite start-up familiale a pris rapidement son essor avec, en guise de première reconnaissance, le privilège de faire partie des quatre lauréats 2021 sélectionnés par French Tech Méditerranée. À ce titre, elle bénéficie du programme d’accompagnement Scale Up Excellence, conçu pour donner un coup de projecteur aux pépites régionales françaises. En outre, grâce à son incubation au sein du BIC (Business & Innovation Centre) de Montpellier, l’entreprise a pu lever 2,3 millions d’euros. Véronique Capon se sent bien placée pour en parler : « Pour bien manger, le secret, c’est de ne jamais s’ennuyer ! »
Aussi son premier mantra est-il de respecter les saisons, avec des recettes élaborées à partir de denrées issues d’une association de producteurs locaux. Elle propose dix-huit plats hebdomadaires, cuisinés selon l’arrivage du marché, sans compter les variantes avec ou sans viande ou poisson. Grâce au savoir-faire des chefs et à l’inspiration de Véro, les box proposent des recettes plutôt traditionnelles mais également ouvertes aux saveurs du monde. Bien sûr, la Brigade de Véro est loin d’être la seule sur le marché des plats minceur qui, avec le printemps à nos portes, suscite quelques bousculades. « La concurrence, souvent industrielle, adopte la pasteurisation comme procédé de conservation, ce qui n’est pas notre cas. Notre technique, c’est le froid et le frais. Tout est fait à la main de manière artisanale. Nous allons à l’encontre des produits transformés. Nos recettes n’ont pas de conservateurs et nos fournisseurs ont une traçabilité parfaite, respectant dans la mesure du possible des circuits courts. »
Générant 7 millions d’euros de chiffre d’affaires, la start-up s’est installée dans un labo atelier de 2 500 m² où s’activent soixante salariés, dont une armée de cuisiniers et nutritionnistes
En pratique, les box sont conçus pour fournir 1 200 calories par jour, ce qui laisse de la marge pour croquer un morceau de chocolat ou boire un verre de vin. À ce rythme, Véro considère qu’on perd environ 100 g par jour, soit trois kilos par mois, en fonction des physionomies. Des chiffres à prendre avec des pincettes ? L’intéressée assure que les retours des clients ne trompent pas et que c’est d’ailleurs la clé de son succès. Fidèle à son esprit pratique, elle poursuit : « Nos barquettes recyclables sont prêtes à réchauffer au micro-ondes ou au four. Pour les plats froids, il suffit d’enlever l’opercule trois minutes environ avant dégustation, pour que le plat ait le temps de s’aérer et le CO2 de s’en aller. Chaque repas est facturé environ 6,50 euros, livraison incluse. Nous avons des formules de 55,90 euros à 119,90 euros par semaine pour l’équilibre et de 86,90 euros à 122,90 euros pour le régime low carb, très faible en glucides. »
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Ne perdons pas de vue qu’une activité physique régulière est toujours le meilleur allié pour stabiliser son poids. Véronique est la première à en convenir, rappelant au passage qu’une telle perte doit être lente pour s’avérer efficace. En attendant, l’ex-Uccloise a d’autres projets pour l’avenir. Après sa première levée de fonds en 2021 et une autre prévue dans le courant de cette année, elle a l’intention de charger son équipe de nutritionnistes de relever un autre défi, celui des sportifs, auxquels elle souhaiterait proposer des box spécifiques adaptés au niveau des protéines. La course est lancée !
