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La vanille de Madagascar, un luxe (bientôt) inaccessible

La vanille, le caviar de Madagascar. | © Flickr @ Barry Callebaut

Food et gastronomie

Depuis son écrin luxuriant de l’Océan indien, Madagascar concentre 80% de la production de vanille mondiale. Une production menacée par les intempéries, qui ont vu les récoltes détruites et le prix de la vanille multiplié par huit en cinq ans. 

Ainsi que l’a expliqué le professeur d’histoire économique Philippe Chalmin au micro de France Info, « on est passés de moins de 50 dollars le kilo à des prix qui peuvent atteindre 500 à 600 dollars du kilo ». Soit dix euros la gousse, une flambée des prix qui a donné naissance à un marché noir de la vanille, qui voit les revenus des agriculteurs malgaches directement impactés.

La concurrence se réveille

Une perte de revenus qui s’ajoute à la précarité de leurs récoltes, Madagascar étant à la merci des catastrophes naturelles qui traversent l’océan Indien. En mars dernier, le passage du cyclone Enawo a ainsi détruit une grande partie des exploitations de vanille de l’île. De quoi craindre une pénurie ? De vanille de Madagascar, peut-être, mais la concurrence veille aux gousses. Des pays tels que l’Indonésie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée ont ainsi relancé leurs plantations de vanille pour partir à l’assaut du marché.

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Autre alternative possible : des alternatives développées scientifiquement pour permettre de cultiver la vanille dans des conditions protégées et d’éviter que des récoltes détruites ne fassent flamber les prix. C’est notamment le cas aux Pays-Bas, où une équipe de scientifiques emmenée par Filip Van Noort planche à la création de la Nethervanilla, de la vanille cultivée sous serre à Wageningen. Smakelijk eten !

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