Gucci : Pourquoi un mannequin a taclé les créations de la marque en plein défilé

Ayesha Tan-Jones lors du défilé Gucci. | © Instagram / @ayeshatanjones
Le mannequin Ayesha Tan-Jones s’est rebellé contre la maison italienne lors de la Fashion Week de Milan.
« La santé mentale n’est pas tendance ». Écrit au feutre sur la paume de ses mains, le message est on ne peut plus clair. Alors qu’elle participait au défilé tant attendu de Gucci à Milan, le mannequin Ayesha Tan-Jones a profité des projecteurs braqués sur le catwalk comme tacler son employeur et ses inspirations.
Rebel, rebel
Pour sa collection printemps-été, Alessandro Michele, le directeur artistique fantasque de la maison italienne, avait en effet puisé du côté des hôpitaux psychiatriques, de ses blouses et de ses camisoles de force. Un choix douteux que la jeune femme a donc dénoncé à sa manière : punk et sans concessions.
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STATEMENT for my protest of the @gucci show ✊🏽 MENTAL HEALTH IS NOT FASHION
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Sur Instagram, elle a justifié cet acte de rébellion « pacifique« . « En tant qu’artiste et mannequin qui a vécu mes propres problèmes de santé mentale, et ayant des membres de ma famille et de mes proches qui ont été affectés par la dépression, l’anxiété, la bipolarité et la schizophrénie, il est blessant et insensible pour une grande maison de couture comme Gucci d’utiliser cette imagerie comme un concept pour un moment fugace de mode », a-t-elle écrit, dans des propos traduits par Terrafemina estimant que « présenter ces luttes comme des accessoires pour vendre des vêtements est vulgaire, inimaginable et offensant pour les millions de personnes touchées par ces problèmes dans le monde entier« . Ce n’est pas la première fois que Gucci est sous le feu des critiques. En février dernier la marque était accusée de racisme à cause d’un pull aux allures de blackface.