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Greubel Forsey : ça phosphore !

Le QG de Greubel Forsey

Montres

Inventer et inventer encore, c’est le quotidien de l’atelier artisanal Greubel Forsey.

Dans la vie, il y a ceux à qui l’on reproche de couper les cheveux en quatre. En haute horlogerie, il y a des énergumènes qui cherchent sans cesse à gagner d’infimes fractions de seconde sur la mesure mécanique du temps. Eux, en revanche, on les applaudit. Ils se nomment Robert Greubel et Stephen Forsey. En 2004, ces deux inventeurs et développeurs de mouvements compliqués ont fondé leur entreprise atypique dans l’une des vallées les plus horlogères de Suisse : la Chaux-de-Fonds. Une ferme classée du 18e siècle où ils accueillent les visiteurs, un atelier comme surgi du sol sous l’effet de forces tectoniques, un toit végétal incliné où pâturent quelques moutons… voilà pour le décor ! À l’intérieur, le duo est parfaitement complémentaire : Robert se focalise sur le design et la création, Stephen excelle dans le domaine technique. Leur mantra, c’est ‘no limit’ dans la quête d’innovation et l’amélioration des performances. On a pourtant coutume de dire que tout a déjà été inventé en matière de mécanismes. Alors ? Les grandes inventions qui remontent aux 18e et 19e siècles étaient destinées à des montres de poche. Les loger dans des montres bracelets – et passer de la verticale à l’horizontale – n’est pas sans influence. Aujourd’hui, l’essentiel des inventions Greubel Forsey (toutes à remontage manuel) vise justement à annuler les écarts de marche dans les ‘positions stabilisées’.

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Chorégraphes des heures

« Nageant à contre-courant, nous étions intimement convaincus qu’il restait encore – au contraire  – un grand nombre de chose à inventer dans le domaine de la haute horlogerie », confie Robert Greubel. Voilà pourquoi, lui et son acolyte n’ont pas voulu créer « juste une autre marque » mais plutôt, se donner la liberté d’explorer de nouveaux territoires (en Belgique, chez Manalys : 02 512 61 18). Leur première invention a confirmé la justesse de leur démarche : le Double Tourbillon 30°. Virevoltant dans deux cages (dont l’une inclinée à 30°), celui-ci neutralise encore davantage l’influence de l’attraction terrestre (mission de base d’un tourbillon). Sur la piste des conquêtes chronométriques, suivirent le Quadruple Tourbillon, le Tourbillon 24 Secondes, le Balancier Spiral Binôme destiné à booster la santé du cœur horloger, le Différentiel d’Egalité fournisseur d’une énergie constante, le Double Balancier champion de la ponctualité capable de diviser la marge d’erreur par deux. Cela signifie-t-il que, sans ces inventions, votre belle montre mécanique manque cruellement de précision ? Non, bien sûr ! « Nous sommes des fous furieux », avouent les inventeurs qui limitent la production à cent garde-temps par an. Le duo pratique, de fait, une véritable homéopathie horlogère en soignant les micro-bobos de la mesure du temps. Décidés à aller encore plus loin, Robert Greubel et Sephen Forsey visent aujourd’hui le ‘Mechanical Nano’ : concept révolutionnaire de l’infiniment petit. Applications inouïes à la clé ! Leur labo expérimental a déjà permis de prouver qu’il était possible d’animer des rouages en utilisant la force d’un courant d’air à l’intérieur du mouvement…

www.greubelforsey.com

 

 

GMT Earth
Nouvelle merveille
Editée en 33 exemplaires d’or gris, la GMT Earth permet de connaître, d’un coup d’oeil, l’heure de la Terre entière et s’il y fait jour ou nuit. L’astuce : un globe rotatif qui reproduit sa rotation en temps réel et offre une vue complète du pôle Nord au pôle Sud. Côté face, le second fuseau horaire à ’10 h’ et au verso, 24 ‘disques-villes’ tenant compte de l’hiver d’hiver ou d’été. Ajoutez encore, un tourbillon et une pléthore de fonctions…

 

A deux, ça marche mieux
C’est la conviction des inventeurs du ‘Double Balancier’.  L’architecture 3 D de ce garde-temps d’or rouge abrite deux balanciers (inclinés pour contrer les effets de la gravité) et un différentiel ‘sphérique constant’ qui divise la marge d’erreur par deux. Remontage manuel.

 

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