Seiko : Nippon, ni quartz ?
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Quand la manufacture japonaise Seiko roule des mécaniques, le résultat tient en deux collections de garde-temps : Grand Seiko et Presage.
Une manufacture, le géant nippon de l’électronique ? Affirmatif. Sans doute, n’auriez-vous pas parié deux grains de riz sur la réponse… mais le fait est là : Seiko, par ses méthodes de production, répond à la définition d’une manufacture. C’est-à-dire une entreprise fabriquant elle-même tout ce dont elle a besoin. De A à Zen. » Cadrans, boîtiers, aiguilles et même spiraux « , précise Shinji Hattori, président et CEO du Groupe. Conscient de la différence de perception de la marque au Japon et en Europe, celui-ci a choisi la collection Grand Seiko comme fer de lance à l’international. On y retrouve tout ce qui fait la désirabilité de l’horlogerie fine : du grand classicisme, des métaux précieux, des éditions ultra limitées oscillant de 7200 € à plus de 35.000 €, des mouvements 100 % mécaniques capables de maîtriser les hautes fréquences et donc, l’ultra précision. Au pays du Soleil Levant, pas de problème : Seiko jouit d’une réputation de fleuron horloger et d’artisanat d’exception, ses montres mécaniques ayant été longtemps réservées au seul marché interne. Ailleurs, le grand public l’associe toujours au quartz qui ébranla l’industrie horlogère suisse dans les années 1970.
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» Améliorer l’image «
Selon certains analystes, une autre raison peut pousser Seiko à déployer ses ailes mécaniques à travers le monde : la concurrence effrénée des montres ‘fashion’ qui n’existait dans les années 1980. Les horlogers japonais la compenseraient par une montée en puissance dans l’univers traditionnel de la mesure du temps. En 2017, nouvelle étape : Grand Seiko est devenue une marque à part entière, disposant de sa propre manufacture où chaque montre est produite sur place et assemblée à la main. Tout a commencé en 1960 avec un seul modèle, vénéré depuis par les exigeants collectionneurs nippons. La pièce historique a récemment bénéficié de rééditions très fidèles en platine, or 18 cts et acier. Une interprétation plus moderne a été éditée en titane et enrichie d’un grand guichet date. La collection offre aussi des chronographes GMT équipés de la technologie Maison ‘Springdrive’ : précision garantie de +/- 1 seconde par jour ! Grand Seiko, c’est aussi la suprématie chronométrique des garde-temps ‘Hi-Beat’ dont le coeur bat à 36.000 alternances/heure. Résultat (récompensé en 2014 par le Prix de la Petite Aiguille au Grand Prix d’Horlogerie de Genève) : un écart d’à peine – 3 /+ 5 secondes par jour. Chaque modèle, citadin ou sportif, partage le même signe particulier : l’éclat et le confort assurés par l’artisanat du polissage ‘Zaratsu’.
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De bon présage…
En 2016, Seiko a lancé une gamme entièrement mécanique, d’un accès plus démocratique : Presage (Tensen Anvers : 03 231 98 98). Son look vintage chic reprend les codes de la ‘Laurel’, la première montre bracelet créée par la Maison japonaise en 1913. On y savoure, néanmoins, une séduction bien d’aujourd’hui : plusieurs modèles s’inspirent du glam’ des bars à cocktails ! Pour gagner le coeur des amateurs de belle horlogerie, les cadrans allient finesse et profondeur des couleurs tandis que les calibres disposent de plusieurs innovations majeures Seiko. Par exemple, des ressorts en ‘Spron’, un alliage exclusif hautement résistant…

Son plumage vaut son ramage : la Grand Seiko Hi-Beat 36000 GMT arbore la couleur du paon et la précision des ultra hautes fréquences. L’ écart journalier de – 3 /+ 5 secondes est inférieur aux exigences du COSC pour attribuer le titre de ‘chonomètre’.

La ligne mécanique Presage arbore sur ses cadrans texturés la sophistication des bars à cocktail. Modèle brun (410 €) : acier 40,5 mm, réserve de marche 41 heures. Modèle bleu (550 €) : idem, indicateur central de réserve de marche et calendrier circulaire.