Girard-Perregaux : Séduire au premier regard

La Laureato, un classique. | © Girard-Perregaux
Mission assignée, en toute légitimité, à sa Laureato : icône du sport chic avant la lettre.
Il y a deux ans, la manufacture suisse (l’une des seules à réunir sous un même toit tous les métiers de l’horlogerie) a décidé de miser à nouveau sur cette montre née en 1975. La raison ? La Laureato a toujours eu l’art d’être immédiatement identifiable : architecture puissante, angles octogonaux, cadran bleu intense motif Clou de Paris capturant la lumière, bracelet métallique intégré composé de maillons en forme de H. Précurseur du style sport chic en acier, elle fut aussi pionnière du confort. Une intense recherche d’ergonomie présida à sa création ! La Laureato avait tout pour s’imposer en tant qu’icône : elle le fit naturellement, sans vraiment le revendiquer. Aujourd’hui, Girard-Perregaux officialise en quelque sorte ce statut envié. Après le ‘test’ d’une édition limitée en 2016 et un premier renouvellement de la gamme l’an dernier, le CEO Antonio Calce mise sur une progression tout azimut de la collection. Elue produit phare, la Laureato permet de dynamiser l’image, la communication et les segments de prix de la marque de Haute Horlogerie.
Aura préservée
Le code génétique d’une icône a l’avantage de pouvoir faire évoluer son apparence sans en dénaturer l’essence. La signature visuelle des créations 2018 reprend donc les détails identitaires de leur aînée. La lunette octogonale polie est toujours posée sur le bracelet sans anses ni cornes, les larges maillons prolongent encore le boîtier afin d’assurer un porter confortable aux poignets de tout gabarit. Au-delà du design, cette Laureato est d’abord un état d’esprit. Sportive, parce que résistante. Chic, car ponctuée de détails soignés. Polyvalente, puisque adaptée aux circonstances habillées autant qu’à une utilisation quotidienne. L’arrivée d’une gamme étoffée de chronographes le confirme en acier 904 L ou or rose 18 cts, en deux tailles (42 et 38 mm) et tenue bleue, argent ou noir côté cadran. Atouts horlogers : la précision du calibre automatique, le déclenchement particulièrement doux des poussoirs (Manalys Bruxelles, 02 512 61 18). La modernisation de l’icône se forge aussi dans la céramique : noire et sobrement virile, blanche et radieusement féminine grâce à l’ajout de 56 diamants. La Laureato automatique y gagne de nouveaux registres d’expression et une ergonomie accrue par la douceur ‘climatisée’ de la céramique sur la peau.

Du quartz à l’ultra-complication
Fidèle au passé de sa nouvelle star, la manufacture lui rend hommage en l’animant – comme en 1975 – d’un cœur de quartz 100 % ‘in house’. Ne reniant pas son apport technique à la motorisation quartz, Girard-Perregaux ose une rareté absolue : exposer le mouvement via le fond transparent de l’édition limitée Royalty, sertie diamants (200 exemplaires). Si la collection Laureato s’inscrit dans la tendance générale à la simplification constatée dans les grands salons horlogers, l’ex-fan des Seventies s’offre le luxe d’un tourbillon volant (c’est-à-dire, sans fixations apparentes) greffé à un calibre squelette ! Histoire de rappeler l’excellence des savoir-faire d’une maison bicentenaire, riche de plus de 100 brevets et auteur de montres légendaires. Citons le célèbre Tourbillon sous Trois Ponts d’Or Médaille d’Or à l’Exposition universelle de Paris de 1889 et en 2013, le révolutionnaire Echappement Constant, Aiguille d’Or du Grand Prix d’Horlogerie de Genève. La récompense la plus prestigieuse et la plus convoitée de l’industrie horlogère…

