IWC Schaffhausen : Cap vers la Portugieser

Elle est belle, intemporelle et a droit à toutes les attentions de la maison IWC : nouveaux modèles séduisants, complications et mouvements manufacture. | © IWC
La manufacture suisse dédie l’année 2020 à cette légende parmi les icônes.
En constante évolution, la Portugieser navigue à vue sur les flots de la sobriété, sa qualité intrinsèque depuis qu’elle a vu le jour fin des années 1930. Qu’était-elle au départ ? Une montre qui sortait déjà de l’ordinaire. A l’époque des boîtiers rectangulaires Art déco, deux négociants portugais adressent à l’entreprise de Schaffhausen une commande à contre-courant : une montre-bracelet aussi imposante et précise qu’un garde-temps de poche.
Les deux compères frappent à la bonne porte, IWC devant alors sa réputation mondiale aux montres gousset de précision. Les maîtres horlogers trouvent une solution en logeant un calibre « savonnette » dans un boîtier de 41,5 millimètres. Le cadran ? Ils l’empruntent aux montres de pont produites pour la Royal Navy britannique, des instruments nautiques d’une haute lisibilité. A ce moment-là, la maison suisse ne se doute pas qu’elle vient de créer le design épuré et fonctionnel d’un futur best-seller. La Portugieser devra toutefois attendre le coup de projecteur du 125e anniversaire d’IWC pour devenir célèbre.
D’hier à aujourd’hui

« Ce qui est surprenant, c’est que son visage n’a quasiment pas changé depuis plus de quatre-vingts ans », commente le CEO Christoph Grainger-Herr. « Le défi consiste à équilibrer tradition et introduction d’innovations. La Portugieser Automatique 40 mm – la nouvelle référence la plus proche de la création de 1939 – n’est pas une réédition, mais une évolution », explique Walter E. Volpers, responsable du développement des produits. On y retrouve les caractéristiques stylistiques des premiers modèles (cadran ultralisible, minuterie simple, fines aiguilles, petite seconde à 6 heures).
En revanche, les progrès techniques ont exigé entre huit et douze prototypes (contre trois à quatre en moyenne) et « beaucoup de temps et de discussions en ce qui concerne le mouvement ». A l’origine, le remontage était manuel au lieu de l’actuel remontage automatique Pellaton, conçu pour engranger rapidement 60 heures de réserve de marche et réduire les frictions grâce à plusieurs composants en céramique. « Plus de précision et moins d’entretien », conclut Walter E. Volpers.
Autre pièce maîtresse de la collection 2020, la Portugieser Chronographe, est l’un des modèles IWC les plus prisés. Pourquoi ? Son allure unique : compteurs en retrait à 6 heures et 12 heures, échelle du rehaut graduée en quarts de seconde. Superbement recolorisée d’un cadran bordeaux, vert ou bleu pour l’édition Boutique en or rouge 18 ct.
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Quand la mer monte…

C’est que la Lune l’attire ! IWC les réunit à bord de la très sport chic Portugieser Yacht Club Chronograph Moon & Tide. Son boîtier robuste et ses proportions élégantes abritent une fonction mise au point par la manufacture : un indicateur de marées, rien de moins ! Deux fois par jour, un train de rouages traduit le rythme des heures en une séquence chronologique de pleine et basse mers. Un autre dispositif, à 12 heures, affiche les grandes marées. Parmi la vague (renforcée) des complications de la famille Portugieser, le quantième (calendrier) perpétuel demeure au top. Il allie à présent un calibre manufacture, de nouveaux traits et un diamètre contenu de 42 mm. A tout seigneur, tout honneur : cette complication sophistiquée fut inventée dans les années 1980 par Kurt Klaus, légendaire maître horloger d’IWC.
