Hermès : ouvrir des parenthèses et des espaces de fantaisie

Au premier regard, on pourrait la croire vintage. Au second, on découvre sa modernité nourrie d’art abstrait. La Polka Faubourg allie une mini-boîte sertie de diamants à un bracelet ultra contemporain rythmé de points et de traits obliques. Or jaune ou gris, cadran nacre, couronne chapeautée d’un diamant taille rose, quartz. | © Hermès
Elles ont beau avoir la légèreté de l’inattendu et transformer l’écoulement des heures en espace de jeu, les montres Hermès ont aussi la fibre horlogère.
En 1978, le célèbre sellier-maroquinier français faisait déjà fabriquer ses montres à Bienne, l’un des pôles horlogers de Suisse. Dès 2003, il s’est employé à concevoir et produire ses propres mécanismes. Désirant s’entourer des meilleurs artisans et garantir son approvisionnement en composants essentiels, Hermès a ensuite multiplié les partenariats stratégiques en Suisse : en 2006, avec le fabricant de mouvements Vaucher Manufacture Fleurier, actif depuis le XVIIIe siècle ; en 2012, avec un cadranier réputé de La Chaux-de-Fonds ; en 2013, avec une société du Noirmont spécialisée dans la production de boîtiers.
L’entreprise La Montre Hermès est ainsi devenue une manufacture horlogère à part entière et à l’indépendance créative totale. Pas question, non plus, de laisser à d’autres le soin d’habiller ses garde-temps de cet élément primordial qu’est le bracelet : grâce à son art séculaire de la sellerie et de la maroquinerie, Hermès possède tout le savoir-faire nécessaire. Son atelier suisse travaille exactement les mêmes peausseries que celles des sacs.

Ainsi, le cuir d’alligator prête sa force à une montre affirmée, l’Heure H. Née en 1996 de l’idée singulière de capturer le temps à l’intérieur d’une lettre, elle se pare pour la première fois de cadrans en pierres dures. Les nuances profondes de l’aventurine, de la malachite et de l’obsidienne s’y éclairent d’un liseré de diamants. L’Heure H conserve néanmoins tout son mordant et son dynamisme dans ces trois versions précieuses d’acier ou or rose.
Autre surprise féminine de l’année, la montre Galop d’Hermès s’est dévoilée dans un nouveau modèle petit format. Même miniaturisée, sa silhouette aérodynamique inspirée d’un étrier reflète la simplicité fonctionnelle des objets Hermès. Du galbe du boîtier à la typographie poudrée qui se détache du cadran sablé, chaque détail est intimement lié au patrimoine équestre de la maison. La taille progressive des chiffres exprime la notion de vitesse et de liberté au galop. Ultime clin d’œil à l’univers du cheval, le « 8 » forme un étrier renversé. C’est subtil, c’est Hermès.

Plus explicite, le cadran de l’Arceau Space Derby se fait l’écrin d’une course hippique palpitante sous les étoiles. Une peinture miniature vous propulse dans l’univers futuriste et coloré du dessinateur Ugo Bienvenu. L’artiste, fan des superhéros des comics américains, s’en est inspiré pour ses jockeys filant à bride abattue sur une piste cosmique. Pas mal pour une montre dont le design a vu le jour en 1978 !
Délicieusement « bijou », la Faubourg Polka clôture en beauté cette cavalcade au pays d’Hermès. Son très petit boîtier rond (15,5 mm) ne cherche pas à copier une montre dame des années 1950 : il s’agit, au contraire, d’une pièce joaillière contemporaine sertie d’art abstrait ! Son bracelet invente un langage inédit de points et de traits obliques. Disponible en cinq versions, or gris ou rose, serties ou pavées de diamants.

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