Vacheron Constantin : la plus ancienne manufacture horlogère suisse sait parler aux femmes

Dès ses débuts, Vacheron Constantin a déployé une remarquable créativité esthétique et technique à l’intention de son aristocratique clientèle féminine. | © DR
Les créations de la maison Vacheron Constantin incarnent les valeurs de la haute horlogerie avec une élégance discrète et sobre. Fondée en 1755, elle n’a jamais cessé ses activités et a ainsi pu se forger un patrimoine basé sur la transmission de l’excellence et de la recherche stylistique.
Par Catherine Malaise
Dès ses débuts, Vacheron Constantin a déployé une remarquable créativité esthétique et technique à l’intention de son aristocratique clientèle féminine. Et à raison. Il faut rappeler que les femmes ont été les premières à porter des montres-bracelets ! Même si elles se sont intéressées très tôt à l’horlogerie pour agrémenter leurs tenues de « bijoux qui disent l’heure », l’aspect pratique n’était pas négligé pour autant.
Les archives de la manufacture en témoignent encore aujourd’hui : on y trouve, parmi les précieuses pièces de commande pour dames, de nombreuses montres à complications, à sonnerie ou à calendrier. L’exploration du patrimoine a aussi permis de retrouver la trace de la première montre de poignet de Vacheron Constantin.

Après cet atour féminin créé en 1889, les suivants ont toujours reflété l’évolution des courants artistiques et vestimentaires de leur temps. Au XXe siècle, la manufacture incarne l’esprit de l’époque avec des montres Art nouveau puis Art déco, avec une nette inclinaison vers le style joaillier. Il y eut ensuite des modèles ornés de camées inspirés par l’art asiatique ou la Grèce antique, et des montres à secret particulièrement appréciées. Dans le sillage libertaire des années 1970, l’horlogerie féminine Vacheron Constantin osa de nouvelles formes décomplexées, mais en y consacrant toujours sophistication technique et raffinement esthétique.
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Aujourd’hui, cette démarche perdure avec le récent lancement des montres Égérie, inspirées de la haute couture. Deux nouvelles versions – l’une avec phases de lune, et l’autre avec date – arborent des cadrans dont le centre et le pourtour sont finement plissés par un guillochage « tapisserie ». L’artisan qui réalise ce décor utilise une machine mécanique datant de 1904 ! La manier, à l’aide d’une manivelle et d’un burin, exige concentration, régularité du geste et précision.

Le grand horloger genevois réaffirme également sa sensibilité aux codes féminins en enrichissant les classiques collections Patrimony et Traditionnelle de références subtilement serties de diamants. Inspirée d’un élégant modèle historique rond et ultraplat de 1957, la Patrimony Automatique incarne, par le soin de ses détails, « l’anatomie de la beauté ».
C’est aussi le cas pour la Traditionnelle Quantième Perpétuel Ultraplate, dont le mouvement automatique orchestre avec élégance et sans correction les indications calendaires jusqu’en 2100. Sous l’éclat du cadran en nacre bleue ou blanche, le calibre s’inscrit dans la haute tradition horlogère grâce à sa finesse (4,05 mm d’épaisseur) et au raffinement extrême de ses finitions. Pour les connaisseurs, ces nouveautés féminines méritent amplement d’être adoubées par l’exigeant Poinçon de Genève.

INFOS
www.vacheron-constantin.com