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Seiko : l’héritage de Kintaro Hattori

L’instant magique entre la nuit et le jour s’affiche au cadran des Presage Sharp Edged Series Limited Edition, l’une GMT et l’autre trois aiguilles-date. 42,5 mm, acier, aiguilles et index lumineux, automatique, réserve de marche de 45 heures. 1 450 et 990 euros, 2 000 exemplaires, chez les revendeurs agréés. | © Seiko

Montres

Poésie, tradition, hommage au passé et technologie horlogère sont au cœur des collections mécaniques de la marque japonaise.


Le fait d’accomplir un objectif ou, plus simplement, la réussite : la traduction du mot « seikô » reflète l’ambition du patron de l’entreprise nippone, fondée en 1881. Avant d’être un homme d’affaires toujours à l’heure, Hintaro Hattori rêvait déjà à 13 ans de créer sa propre entreprise horlogère. Plus tard, il apprend les ficelles du métier auprès d’un artisan et ouvre un atelier de vente et de réparations d’horloges à Tokyo. L’année 1913 marque le début de l’ère moderne et du réseau ferroviaire au Japon.

Se disant que ses compatriotes auront de plus en plus besoin d’une indication précise du temps, le talentueux jeune homme prend une longueur d’avance sur ses concurrents en développant une montre-bracelet. La première au Japon ! Sa fabrication y engendrera d’énormes progrès dans les méthodes de fabrication.

En 2023, Seiko lance une collection commémorative pour en célébrer le 110e anniversaire. Elle démarre avec une pièce qui recrée, dans les moindres détails, la Laurel de 1913. Ce garde-temps classique en édition limitée reprend le cadran d’émail de l’original. Un atout esthétique dont l’éclat et la durabilité sont assurés par l’expertise du maître-artisan émailleur Mitsuru Yokohama.

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La Presage édition limitée 110e anniversaire reproduit à l’identique la première montre-bracelet créée par Seiko en 1913. 37,5 mm, acier, cadran émail, verre saphir antireflet, automatique, réserve de marche de 45 heures, bracelet en cuir de cerf comme à l’époque. 1 900 euros, chez les revendeurs agréés. ©Seiko

Comme à l’époque, le cadran d’une grande pureté s’anime de chiffres arabes, d’aiguilles bleutées et d’une large couronne cannelée. Seule concession : le charme de cette montre bénéficie de l’efficacité d’un mouvement automatique moderne. Élégamment vintage, la Laurel rejoint la gamme Presage, synonyme de haute qualité, de designs soignés et de calibres mécaniques fabriqués en interne.

Pour présenter la séduisante collection Presage Style60’s, Seiko s’inspire d’une pièce de 1964 qui fut le premier chronographe de la marque. Sans être des chronos, les nouveaux modèles en font revivre les atouts de la Crown : verre bombé, index facettés, aiguilles lumineuses aux lignes acérées, cadrans ultralisibles ivoire, noir, bleu ou vert. C’est encore dans la gamme Presage que Seiko distille son sens de l’esthétisme, mâtiné de poésie et de symbolisme.

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Inspirée par les paysages polaires et un modèle de 1968, cette montre de plongée Prospex aux reflets glacés argentés célèbre aussi le 110e anniversaire de l’horlogerie Seiko. 41 mm, acier avec revêtement ultradur, verre saphir bombé antireflet, étanchéité 20 atm norme ISO 6425, automatique, réserve de marche de 70 heures. 5 000 exemplaires, 1 350 euros, chez les revendeurs agréés. ©Seiko

Début janvier, le lancement de deux nouvelles Presage Sharp Edged Series l’a confirmé. Chaque montre, GMT ou trois aiguilles avec date, est pensée pour évoquer l’instant magique de l’aube, dit « akebono » au Japon. Opposés à des boîtiers et bracelets puissants d’un noir nocturne, les cadrans dégradés alternent zones sombres et plus claires, incarnant l’ultime combat entre ombres de la nuit et premières lueurs du jour. Les aiguilles et index trapèze d’une teinte or rose complètent l’allégorie : ils représentent les rayons du soleil matinal.

La surface des cadrans s’habille d’un motif traditionnel « asanoha » ou feuille de chanvre, très fréquent sur les kimonos. En reflétant la lumière dans différentes directions, ce réseau de lignes droites et obliques en relief crée un effet de profondeur tridimensionnelle. Le fond transparent des boîtiers permet d’observer le mouvement automatique en plein travail : il transforme en énergie la valse de la masse oscillante actionnée par les gestes du porteur. Mais rappelons qu’un tel mouvement peut toujours se remonter à la main, via la couronne !

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