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Oris : La marque suisse indépendante annonce son dixième calibre maison

Par amour de la mécanique, l’entreprise est revenue à la création de mouvements en 2014. | © Oris

Montres

C’est ce qu’on appelle avoir de la suite dans les rouages – pardon, dans les idées : au cours des neuf dernières années, Oris a introduit neuf calibres originaux et performants.


Si le terme « calibre » désigne un mouvement strictement mécanique, le dixième, lancé le 10 janvier dernier, affûte encore l’authenticité horlogère en optant pour un remontage manuel. Le Calibre 473 offre néanmoins une réserve de marche de cinq jours, une forte résistance antimagnétique et un grand confort d’entretien : une révision n’est recommandée que tous les dix ans ! « Conformément à notre philosophie, il s’agit d’un mouvement très résistant, pratique, simple et durable. Nous lui accordons une telle confiance que chaque montre qu’il motorise est garantie dix ans », explique Ulrich W. Herzog, président d’Oris.

Dès à présent, cette merveille d’efficacité fait revivre l’un des designs les plus emblématiques de la marque depuis 1938, la Big Crown Pointer Date. Jusqu’ici, elle n’avait jamais bénéficié d’un calibre in-house à remontage manuel. Mais que signifie le terme « in-house » pour Oris ? « Cela signifie établir les spécifications, le concept technique et financer le développement de l’outillage et le prototypage. Le savoir-faire est interne, la fabrication est assurée par des tiers et nous partageons l’assemblage. Ainsi, nous pouvons proposer des montres mécaniques “sérieuses” à des prix raisonnables, dès 1 950 euros. »

 

Le programme de création de mouvements Oris entre dans sa dixième année avec son dixième calibre maison : le Calibre 473 à remontage manuel. Son récent lancement poursuit une riche histoire horlogère débutée en 1904. Pratique et robuste, l’indicateur de réserve de marche de cinq jours a fait l’objet d’un dépôt de brevet. ©DR

Par amour de la mécanique, l’entreprise est revenue à la création de mouvements en 2014. Elle le fit d’emblée avec panache, avec la série Calibre 100 à remontage manuel. Ces magnifiques mécanismes disposaient d’une réserve de marche de dix jours avec un seul barillet, d’indicateurs de réserve de marche non-linéaires brevetés et souvent de fonctions supplémentaires, comme un calendrier d’affaires ou un second fuseau horaire.

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En 2020, ce programme de création a été poursuivi avec la série Calibre 400, destinée aux premières montres automatiques Oris développées en interne. Parallèlement, les horlogers Oris travaillaient déjà à en adapter les atouts (réserve de marche de cinq jours, antimagnétisme élevé, intervalles d’entretien de dix ans) à un mouvement à remontage manuel, le tout nouveau Calibre 473. Les nécessaires ajustements ont exigé plusieurs années d’efforts, mais le résultat en vaut la peine.

Celui-ci s’admire au verso de la Big Crown Calibre 473 : grâce à l’absence du rotor de ses consœurs automatiques, l’indicateur de réserve de marche est visible à travers le fond saphir. Cette fonction utile, peu fréquente sur une montre à remontage manuel, indique quand le mécanisme s’arrêtera et devra être remonté.

 

À toute icône, tout honneur : la Big Crown est la première à être équipée du Calibre 473 qui la protège fortement du magnétisme et lui assure une précision de -3/+ 5 secondes par jour. Son mécanisme est garanti dix ans, durée pendant laquelle un seul entretien est recommandé. 38 mm, acier, 4 200 euros. ©Oris

Avant de présider l’entreprise, Ulrich W. Herzog l’a dirigée durant près de trente-cinq ans. « Je l’ai rejointe pendant la crise du quartz japonais des années 1970. L’horlogerie suisse était encore dans une situation très difficile lorsque j’ai codirigé le rachat d’Oris par ses cadres en 1982. Un risque énorme, mais nous savions qu’Oris avait une riche histoire et fabriquait d’excellentes montres à des prix raisonnables. »

Au cours des années 1980, Ulrich W. Herzog prit rapidement la décision d’éliminer les montres à quartz. À l’origine de ce déclic ? « À Tokyo, j’avais vu des “yuppies” japonais fascinés par les montres mécaniques Oris ! »

 

Plus de quatre décennies se sont écoulées depuis qu’Ulrich W. Herzog a rejoint Oris. Aujourd’hui président, il est toujours aussi passionné par les montres mécaniques. ©DR

INFOS
www.oris.ch

 

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