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Saint-Valentin : 6 films érotiques à regarder pour faire monter la température

L'amant

L'Amant (1992), de Jean-Jacques Annaud. | © DR

Psycho et sexo

À la Saint-Valentin, et si on troquait les coeurs rouges et les dîners aux chandelles contre un grand classique du cinéma érotique ?

 

Il est là, le jour de la sempiternelle Saint-Valentin. Alors que les uns ont déjà réservé leurs places de concert/ciné/spectacle en amoureux et que les autres sont encore occupés à dénicher LE resto qui épatera les papilles de leur bien-aimé(e), certains se sont faits la confession que cette année, ils n’avaient envie de rien à part d’une soirée canapé… et plus si affinités.

Parce que le programme télé du jour est sans intérêt et qu’on a déjà visionné tout ce que Netflix avait de bon à nous proposer, et si on profitait de la fête des amoureux pour troquer les coeurs rouges et les dîners aux chandelles contre un grand classique du cinéma érotique ? Que vous soyez branchés amour LGBT, scènes explicites ou suggérées, cette sélection de six films saura à coup sûr faire monter la température entre vous et votre Valentin(e) pour un 14 février sous le signe du plaisir et de la sensualité.

Mademoiselle

Ceux qui l’ont découvert avec Old Boy, Stoker ou encore Thirst risquent d’avoir quelques frissons en lisant le nom de Park Chan-wook dans ce classement. Au fil de sa filmographie, le réalisateur sud-coréen a marqué les esprits (traumatisé même certains) en dévoilant des chefs-d’oeuvre aussi sensuels que violents. Avec Mademoiselle, son dernier long métrage adapté du roman Du bout des doigts de Sarah Waters, le virtuose offre un thriller baroque dans une Corée des années 30, colonisée à l’époque par le Japon. Le film, qui met en scène les actrices sud-coréennes Kim Tae-ri et Kim Min-hee, mêle troubles psychiatriques, comédie, amour lesbien et sadomasochisme avec brio et élégance. De quoi lui valoir une place en compétition officielle lors du Festival de Cannes en 2016.

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Mademoiselle, Park Chan-wook (2016). © DR

L’Amant (1992)

« Indochine, années 30. Marguerite, 15 ans et demi, vit avec sa mère et ses deux frères. Un jour durant lequel elle traverse le fleuve séparant son lycée et sa pension, elle rencontre un banquier chinois, jeune et riche. Ils tombent éperdument amoureux et commencent une relation faite d’amour et d’argent, difficilement qualifiable de relation saine et stable. Elle va durer un an et demi durant lequel ce chinois va régulièrement rencontrer Marguerite, l’amener parfois à sa pension, souvent dans sa garçonnière où elle va découvrir l’amour physique… » Si certains préféreront la plume de Marguerite Duras pour savourer cette célèbre passion écrite en 1984, d’autres choisiront l’adaptation cinématographique de Jean-Jaques Annaud sortie huit ans plus tard sur grand écran. Dans le rôle de Marguerite, la mannequin britannique Jane March s’abandonne corps et âme dans les bras de l’acteur chinois Tony Leung Ka-fai. Au fil de l’intrigue, les deux corps développent une complicité érotique, laissant apparaître des scènes osées qui font progressivement (et efficacement) monter le plaisir des spectateurs.

L’Amant, Jean-Jacques Annaud (1992). © DR

Eyes Wide Shut (1999)

Classique incontournable, quoi qu’en disent les détracteurs de Stanley Kubrick ou ceux qui ont détesté le duo Kidman-Cruise dans son drame érotique et mystérieux. Avec son intrigue mêlant violence et adultère ainsi que sa scène culte d’orgie, le treizième et dernier film du cinéaste américain s’est hissé en top des classements des meilleurs films érotiques des années 2000. À l’époque, le long-métrage avait même failli recevoir le César du meilleur film étranger. Sans avoir besoin de se pencher sur l’analyse (interminable) du film, on se contentera d’apprécier l’ambiance unique de cette odyssée du sexe et de l’angoisse, le tout dans un décor paré de masques vénitiens.

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Eyes Wide Shut, Stanley Kubrick (1999). © DR

Emmanuelle (1974)

Classique des classiques du cinéma érotique français, Emmanuelle réveille encore chez certains des souvenirs intimes et émoustillés. Sorti en 1974, ce film érotique vintage a su conserver de sa superbe, malgré un côté kitsch raillé par ceux qui estiment que le long-métrage de Just Jaeckin n’a pas supporté le choc des années. À l’époque, le film avait particulièrement marqué les esprits pour ses deux scènes osées : celle de la cigarette et de la sodomie, bien qu’elles soient beaucoup moins explicites que d‘autres dévoilées sur grand écran à la même époque. Mêlant érotisme chic et décors exotiques dans un scénario qui explore plusieurs aspects d’une sexualité découverte ou fantasmée, Emmanuelle se contente de rapports sexuels davantage suggérés que réellement montrés. Sans être moins excitants pour autant.

Emmanuelle, Just Jaeckin (1974). © DR

9 semaines 1/2 (1986)

Mickey Rourke, Kim Basinger, Margaret Whitton… Le casting fait déjà rêver. Presque autant que le synopsis : une jeune femme cultivée, qui travaille dans une galerie d’art, devient un objet sexuel entre les mains de son amant et découvre la violence de ses désirs jusqu’à perdre le contrôle de son corps. Chef-d’oeuvre de la littérature érotique, le roman 9 semaines 1/2 – qui a inspiré le film d’Adrian Lyne sorti en 1986 – évoque l’emprise des sens, la quête de la jouissance et la fragilité de l’être humain face à la domination du désir. Parmi les scènes cultes qui feront monter la température, on citera le célèbre strip-tease de Kim Basinger, irrésistible sur le son de « You Can Leave Your Hat On ».

9 semaines 1/2
9 semaines 1/2, Adrian Lyne (1986).

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La vie d’Adèle

« Il y aura eu cette première fois où Adèle et Emma firent l’amour. Immense scène de sexe ensevelie sous les râles et les soupirs. Plaisir charnel, plaisirs des sens; chorégraphie des corps, jouissances. Peinture toujours, on pense à Manet. Seul Oshima, dans L’Empire des sens, a osé quelque chose de semblable. » À son arrivée à Cannes, la critique est unanime. La Vie d’Adèle est un joyau cinématographique qui mérite amplement sa Palme d’or. Parce que oui, le bleu est une couleur chaude et parce qu’on n’avait jamais eu les pommettes aussi rosées (et la culotte mouillée) face au grand écran. Sublimées par la caméra d’Abdellatif Kechiche, Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux nous offrent deux chapitres de pure jouissance dans une passion lesbienne brûlante et enivrante.

La Vie d’Adèle, Abdellatif Kechiche (2013). © DR
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