Red Dead Redemption II : La polémique dont le jeu se serait bien passé

Arthur Morgan fera parler la poudre vendredi 26 octobre. | © DR
Alors que le jeu vidéo sort dans une semaine, un débat autour des conditions de travail des employés de Rockstar entachent presque la hype. Explications.
C’est peu dire qu’il attendu. Le nouvel open world sauce western de Rockstar est sur les lèvres de tous les gameurs en ce moment. D’une part parce que le trailer de lancement a été dégainé ce jeudi 18 octobre (et que l’attente est juste insoutenable), mais aussi pour une tout autre raison : les conditions de travail des employés de la boîte durant ses 8 ans de développement.
« Travailler avec un flingue sur la tempe »
Tout est parti d’une petite phrase lancée par Dan Houser, fondateur, producteur et scénariste de Rockstar. Interviewé par Vulture afin de révéler les coulisses du jeu, il a vanté la passion de son équipe qui travaillait jusqu’à 100 heures par semaine. Une déclaration qui s’est répandue comme une traînée de poudre. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer ce genre de pratique dangereuse pour la santé. La polémique a enflé lorsque des employés, actuels ou passés, sont montés au créneau pour parler de leur mal-être. « C’était comme travailler avec un flingue sur la tempe », a notamment confié Job. J. Stauffer qui a travaillé sur GTA IV.
It’s been nearly a decade since I parted from Rockstar, but I can assure you that during the GTA IV era, it was like working with a gun to your head 7 days a week. « Be here Saturday & Sunday too, just in case Sam or Dan come in, they want to see everyone working as hard as them. » https://t.co/TaQS5LnaAa
— Job J Stauffer (@jobjstauffer) October 16, 2018
« C’était l’environnement le plus intense et impitoyablement compétitif imaginable », a-t-il aussi écrit sur Twitter. Le Monde a également recueilli des témoignages, publiés le 16 octobre dernier, qui mettent en lumière ce phénomène au sein de la boîte.
Lire aussi > GTA V : Un docu sur les coulisses du jeu est en préparation
Crunch culture
Face au tollé qui se profilait, Rockstar a vite décidé de mettre les points sur les i via un communiqué. Dan Houser y a précisé son propos. Il explique que ceux qui se sont soumis aux fameuses semaines de 100 heures se comptaient sur les doigts d’une main et qu’ils auraient été d’accord pour le faire. Un rush – on les appelle des « crunch » dans le milieu -, éprouvant certes, qui aurait duré moins d’un mois. Des employés ont aussi été autorisés à livrer leur vérité, notamment sur les réseaux sociaux.
J’adore travailler ici, autrement j’irai ailleurs
« J’ai passé presque 5 ans à travailler chez Rockstar North. Nombre de semaines de 100 heures effectuées ? Aucune. Nombre de pressions reçues pour en faire ? Aucune. J’ai aussi été promu pendant cette période. J’adore travailler ici, autrement j’irai ailleurs. Mon nom est sur GTA V et Red Dead Redemption 2. Beaucoup de travail et de journées difficiles ont été nécessaires dans les deux cas, mais c’est moi qui m’impose cela« , a par exemple déclaré « PepsiPunk », comme le relaie le site spécialisé Game Kult.
My name is on Grand Theft Auto V and Red Dead Redemption 2. Lots of hard work and tough days went into both, but that’s me pushing myself to do that. If it ever felt forced and expected, i’d just go contracting for one of the banks.
— PepsiPunk (@Pepsi_Punk) October 18, 2018
De quoi remettre l’église au milieu du village avant de se jeter sur le jeu le 26 octobre prochain.