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Victime d’une fausse couche, elle dénonce les pubs ciblées cruelles qu’elle reçoit

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Dans une lettre ouverte publiée dans le Washington Post, cette Américaine a dénoncé les méthodes indélicates dont elle a été la cible.

« Je sais que vous saviez que j’étais enceinte ». Gillian Brockell, une journaliste américaine qui a perdu son enfant lors d’une fausse couche à la fin du mois de novembre, a décidé de faire entendre sa voix. Dans une lettre ouverte publiée dans le Washington Post, elle a fustigé Facebook, Twitter et Instagram : ils continuaient de lui envoyer des publicités pour bébés malgré tout.

De #babybump à « mort-né »

« C’est ma faute, je n’ai pas pu résister à poster sur Instagram avec les hashtags #30weekspregnant (enceinte de 30 semaines), et #babybump. Et, quelle idiote, j’ai même cliqué deux ou trois fois sur des publicités de vêtements de grossesse proposées par Facebook », écrit celle qui attendait un petit garçon.

Pour elle, cela ne fait pas de doute : les réseaux sociaux connaissaient très bien sa situation, y ayant notamment fait des recherches avec les mentions « mort-né » ou « bébé ne bouge plus ». Ils auraient donc dû prendre les mesures nécessaires pour ne pas heurter sa sensibilité. La journaliste aurait même reçu des pubs de centres d’adoption. « Si vous êtes assez intelligent pour comprendre que je suis enceinte alors vous l’êtes sûrement assez pour comprendre que mon bébé est mort », estime-t-elle en conclusion.

Facebook présente ses excuses

Partagée près de 28 000 fois, la publication de Gillian Brockell a rapidement fait réagir du côté de Facebook qui a regretté cette « expérience douloureuse ». « Nous avons un paramètre disponible qui peut bloquer les annonces sur certains sujets délicats, y compris la parentalité » a toutefois rappelé Rob Goldman, le vice-président de la communication, dans des propos traduits par l’AFP. « Cela nécessite encore des améliorations, mais sachez que nous y travaillons et sommes ravis d’avoir votre avis », a-t-il platement ajouté.

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Comme le souligne Phone Android, les algorithmes du géant de la Silicone Valley ne sont pas infaillibles. Mais une chose est sûre : ils seront toujours plus enclins à vous faire acheter le manteau ou les chaussures sur lesquels vous lorgnez depuis quelques jours que de vous éviter ce genre de malaise.

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