Hyndai Ioniq 5 : Ce véhicule n’est pas celui qu’on croit

Quoi qu’il en soit, la coréenne a quelque chose de vraiment spécial. | © DR
Premier modèle uniquement électrique de Hyundai, la Ioniq 5 étonne par son design, qui rappelle de nombreux souvenirs. Illusion d’optique !
Par Stéphane Wamat
Si vous avez au moins la quarantaine, le design de la Ioniq 5 fait probablement résonner quelque chose en vous. Ces lignes angulaires renvoient en effet aux voitures des années 1970 et 1980, et nombreux sont ceux qui y voient de furieux airs de la légendaire Lancia Delta. Pas faux, mais pas tout à fait vrai, d’où une petite leçon d’histoire du design. À l’époque où Giugiaro a dessiné la Lancia, il a aussi dessiné une compacte pour Hyundai : la Pony, qui porte forcément la même patte. Et c’est bien sûr cette dernière qu’évoque l’Ioniq 5. Quoi qu’il en soit, la coréenne a quelque chose de vraiment spécial. Ce sera son atout… ou son handicap, selon qu’on soit sensible ou non aux voitures d’il y a quarante ans.
L’habitacle est beaucoup plus dans les normes de la voiture électrique actuelle. Planche de bord épurée, double écran numérique, chouette volant à deux branches : sans déborder de créativité, l’intérieur est agréable à vivre. D’autant qu’il est très spacieux, tant à l’avant – grâce à l’absence de tunnel central au niveau des pieds – qu’à l’arrière, où trois adultes seront à l’aise.
Hyundai propose trois versions : batterie 58 kWh (384 km d’autonomie officielle) et moteur 170 ch à l’arrière, batterie 77,4 kWh (451-481 km) et moteur 218 ch à l’arrière, ou encore la même batterie avec deux moteurs (version 4 x 4) pour un total de 305 chevaux et 430 à 460 km de rayon d’action. C’est cette dernière version qui nous a été confiée, et nous l’avons globalement appréciée. Avec 305 chevaux et le couple toujours impressionnant de l’électrique, ça avance fort, évidemment.
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En revanche, il est clair qu’on n’a pas dans les mains ce qu’on imaginait : malgré son look de compacte des années 80, la Ioniq 5 est en fait une grosse machine de 4,63 m de long, 1,63 m de haut, et plus de 2 tonnes sur la balance. Bref, malgré de belles performances chiffrées, ne vous attentez pas à quelque chose de formidablement agile. Le véhicule est à la limite du SUV, et peut surtout mettre en avant un confort bien soigné. Sachant cela, on se dit qu’aller vers la version la plus puissante n’est probablement pas nécessaire (ce que confirmera notre expert), d’autant qu’elle démarre à 62 499 euros. La version de base à 54 500 euros – ce qui est déjà assez onéreux – sera bien suffisante !
L’AVIS DE LA FAMILLE LAMARCHE
« Pour les quadras que nous sommes, le design rétro avec la touche moderne des phares en pixels, c’est génial ! Dommage de ne pas retrouver ça à l’intérieur. Rien à redire, par contre, sur l’habitabilité et le confort. Nous avons juste un doute sur le coffre. La fiche technique annonce plus de 500 litres, mais à le voir comme ça, on ne dirait vraiment pas. Avec toutes les petites caches du double fond, peut-être ? Soit ! De toute façon, nous ne sommes toujours pas prêts à dépenser autant d’argent pour une voiture électrique, qui ne peut pas être notre voiture principale. Mais bel objet quand même ! »

DONNEES TECHNIQUES
L/l/h (mm) : 4 635 / 1 890 / 1 605 – 5 places – 2 100 kg – Moteur électrique – Puissance : 305 ch – Couple : 605 Nm
Conso WLTP : 17,7-19,0 kWh/100 km – Autonomie WLTP : 430-460 km Prix : 62 499 euros TVAC
L’AVIS DE L’EXPERT EN ECOCONDUITE
Hyundai annonce 19 kWh/100 km pour cette version 305 ch avec jantes 19” (17,7 avec jantes 17”) et nous avons relevé 21,2 kWh, ce qui est très honorable vu les températures extérieures et le fait que nous ne préchauffions pas la voiture avant de démarrer le matin. Merci au « one-pedal drive », meilleure solution à notre avis pour augmenter la régénération au ralentissement, donc optimiser la conso.
Autre atout : l’architecture 800 V (comme chez Audi, Porsche, Mercedes et Kia), qui autorise les recharges rapides les plus performantes du marché. Par contre, il est inutile d’aller vers la version 305 ch (sauf si on veut absolument quatre roues motrices) car c’est la plus lourde, et naturellement la plus gourmande. Si on cherche l’efficacité énergétique, on prendra la version de base. Mais le bon compromis, c’est l’intermédiaire.
