Opel Astra GSE : L’électricité au service du plaisir

Si les lettres GSE vous évoquent quelque chose, c’est que vous avez au moins la cinquantaine. Ou que vous connaissez bien l’automobile. Ces trois lettres sont de retour chez Opel, pour le même résultat, mais avec d’autres moyens.

Par Stéphane Wamat

Pour ceux qui l’ignoreraient, GSE est un label sportif qu’Opel a introduit dans sa gamme en 1967. Dans les années 1980, GSE est devenu GSI, mais la signification était la même : GS pour Grand Sport, I pour injection, et E aussi pour injection, mais en allemand. Ce label fait donc son retour aujourd’hui, notamment sur l’Astra. Et puisque nous sommes en pleine ère de l’électrification, inutile de vous expliquer ce que signifie désormais le petit « e ».

La base de l’Astra GSe est donc évidemment la version hybride rechargeable 225 ch. On peut d’ailleurs être un peu déçu que la version sportive ne soit pas plus vigoureuse que la plug-in déjà présente dans la gamme, alors que le SUV Grandland GSe est, avec 300 ch, le plus puissant jamais proposé. Soit. Mais n’allez pas croire que l’Astra GSe se contente d’une apparence plus sportive, faite d’accents noirs, de jantes expressives et de sièges plus enveloppants, car les ingénieurs ont aussi retravaillé les suspensions et la direction. Et vous pouvez nous croire, ça fait une sérieuse différence !

Pour faire connaissance avec la voiture, nous l’avons en effet emmenée sur des routes qui distinguent une voiture affûtée d’une autre. Des virages qui s’enchaînent à un rythme très soutenu. Des courbes très serrées, d’autres plus larges et très rapides, certaines cachant des bosses un peu traîtres, capables de déstabiliser des sportives trop extrêmes ou trop passives. Partout, l’Astra GSe a fait montre d’une rigueur irréprochable. Son train avant est précis et accrocheur, la direction donne une belle impression de consistance, et grâce à des amortisseurs qui s’adaptent à la route, jamais on ne ressent la moindre perte d’équilibre.

Le portrait serait absolument idéal si la boîte automatique se montrait plus à la hauteur des capacités générales de la voiture. C’est elle qui a tendance à casser le rythme par son manque de réactivité. Pour la vaste majorité du public, cette Astra offrira une saveur sportive suffisante pour égayer le quotidien. Le prix d’attaque est de 48 900 euros en cinq portes, et de 1 500 euros de plus pour le break.

L’AVIS DE LA FAMILLE LAMARCHE

« Conduire cette Astra est une vraie partie de plaisir ! Elle tient bien la route et offre une agréable dose de sensations. Et puis, c’est une jolie voiture, n’oublions pas de le dire. Sobre, mais avec de la personnalité. Enfin, c’est une familiale compacte digne de ce nom. En tout cas en break, puisque le coffre annonce 463 litres. On pourrait toutefois espérer mieux et d’ailleurs, l’Astra non hybride est beaucoup plus généreuse de ce côté. N’empêche, c’est un bon compromis entre plaisir et sens pratique. Bref, nous ne mettons pas l’Astra GSe en haut de notre liste à cause du prix, mais elle s’y trouve quand même ! »

L’AVIS DE L’EXPERT EN ECOCONDUITE

N’oublions pas que cette auto quelque peu sportive est avant tout une plug-in, et que les performances sont réduites quand le moteur essence n’est plus aidé par le moteur électrique. En théorie, les batteries autorisent jusqu’à 60 km d’autonomie. En pratique, nous avons remarqué qu’on peut sans trop de mal atteindre les 50 km, s’il ne fait pas trop froid dehors, évidemment, et surtout si on ne conduit pas sportivement. Nous avons aussi noté que le fonctionnement hybride du système est assez efficace, puisque sur la partie de l’essai réalisé batteries vides, nous avons relevé une moyenne de 5,2 l/100 km. Mais évidemment, ce n’est qu’en rechargeant aussi souvent que possible qu’on approchera la moyenne officielle de 1,2 l/100 km.

DONNEES TECHNIQUES

L/l/h (mm) : 4 374 / 1 860 / 1 442 – 5 places – 1 703 kg – Moteur 4 cyl. 1,6 l essence turbo hybride plug-in – Puissance : 225 ch – Couple : 360 Nm Conso WLTP : 1,2 l/100 km – CO2 WLTP : 20 g/km – Prix : 48 900 euros TVAC