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Maserati Granturismo : Quand le trident s’attaque à Ferrari

Maserati Granturismo : Quand le trident s'attaque à Ferrari

Vous pouvez juger de sa grande beauté, à la hauteur de ce que l’on attend d’une sportive italienne. | © DR

Voitures et mobilité

Un peu de rêve ! Uniquement du rêve pour pas mal d’entre nous, mais comment résister… Douze ans après la précédente génération, Maserati renouvelle enfin son coupé Grand Tourisme. Avec l’ambition de concurrencer la cousine au cheval cabré.

 

Par Stéphane Wamat

Au printemps dernier, nous vous avions présenté le Grecale, nouveau SUV de la marque tellement bardé de qualités que nous le voyions comme un rival crédible du Porsche Macan et du Cayenne. Les mêmes moyens (et même plus) ont été mis dans le développement de la nouvelle GranTurismo. Pour affronter la 911 ? Non. Ici, la cible est carrément la Ferrari Roma.

La Maserati existera en trois versions : une 100 % électrique (bluffante, nous en reparlerons une autre fois) et deux à moteur V6, dont la plus puissante (550 ch) ne cède pas grand-chose à la Ferrari et se situe dans la même gamme de prix. Bien sûr, cela ne suffit pas à concurrencer la Roma, mais la GranTurismo présente à peu près tous les arguments nécessaires. Déjà, vous pouvez juger vous-mêmes de sa grande beauté, à la hauteur de ce que l’on attend d’une sportive italienne. Mais cela se joue surtout à bord. Question de goût, OK, mais nous trouvons que l’intérieur de la Maserati exprime mieux le luxe et le glamour que celui de la Ferrari, encore un peu coincé dans un univers « compétition » qui ne colle pas vraiment à l’âme Grand Tourisme. Plus prosaïquement, la Maserati réussit ce que ni la 911 ni la Ferrari ne peuvent faire : accueillir quatre adultes dans de bonnes conditions. De quoi partager le rêve en famille. Enfin, et bien que la Porsche ne soit pas la rivale désignée, signalons tout de même que, tant en termes de qualité de finition que de contenu technologique, la Maserati n’a absolument plus rien à lui envier.

Maserati Granturismo : Quand le trident s'attaque à Ferrari
© DR

Voilà pour ce qu’on n’attend pas forcément d’une Maserati. Passons à ce qu’on en attend : une expérience de conduite passionnelle. Bien sûr, on l’a ! D’abord parce que le V6 bi-turbo est un moteur parfaitement rageur, et aussi magnifiquement lyrique. Ensuite parce que le châssis concocté par les ingénieurs est de haute volée. Touché de route de la direction, comportement en virage, motricité en accélération (grâce à la transmission intégrale, une première dans un coupé Maserati), tout est exactement comme vous l’imaginez. En mieux, car selon le mode de conduite choisi, la voiture affiche des visages très différents, du coupé prévenant et discret en mode Confort à la sportive qui s’arrête à la frontière de la radicalité intimidante en mode Corsa. Entre les deux, on trouve les modes GT et Sport, qui ajoutent progressivement un peu de saveur à chaque élément de la voiture : son, réactions de l’accélérateur et des freins, boîte auto, etc.

Clairement, la marque ne s’est pas loupée. La Maserati GranTurismo Modena 490 ch démarre à 182 600 euros. Comptez 227 300 euros pour la Trofeo 550 ch.

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L’avis de la famille Lamarche

« Merci de nous avoir offert cette opportunité de rêver un peu… et de rêver en famille. Enfin presque, puisque la Maserati n’accueille à l’arrière que deux de nos trois enfants, mais très agréablement, parole de gamins exigeants ! On se verrait bien partir en vacances avec ce bolide… si le coffre n’était pas tout de même un peu juste : 310 litres, ça suffit seulement pour un week-end ou des vacances à deux. À part ça, oui, la GranTurismo est sublime. Sportive et sexy à la fois. La qualité nous a étonnés, et le système multimédia est on ne peut plus à la pointe. Quant à l’expérience de conduite, elle dépasse largement nos attentes de conducteurs enthousiastes mais pas experts. »

Maserati Granturismo : Quand le trident s'attaque à Ferrari
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L’avis de l’expert en écoconduite

Entre l’analyse de Stéphane Wamat et le coup de cœur des Lamarche, il ne me reste que peu de place pour parler conso. Mais je serai bref. Maserati annonce 10,2 l/100 km de moyenne. Soyons francs, il sera extrêmement difficile de les atteindre. Parce que la voiture est une délicieuse provocation permanente, bien sûr, mais surtout parce que les ingénieurs n’ont pas cherché à la rendre particulièrement économique. Même à vitesse légale sur autoroute, n’espérez pas moins de 9 litres. Mais, au fond, qui achèterait cette œuvre d’art en pensant à la conso ?

Données techniques

L/l/h (mm) : 4 966 / 2 113 / 1 353 – 4 places – 1 795 kg
Moteur : V6 3,0 l bi-turbo essence
Puissance : 550 ch
Couple : 650 Nm
Conso WLTP : 10,2 l/100 km
CO2 WLTP : 230 g/km
Prix : 227 300 euros TVAC

Mots-clés:
test automobile
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