Dijon, l’épicurienne raffinée

Aux portes des plus grands vignobles français, la cité des Ducs se réinvente en permanence pour offrir une douceur de vivre… à part. | © DR
Facile d’accès, capitale résolument en mouvement en Bourgogne-Franche-Comté, Dijon est autant ancrée dans la modernité qu’attachée à son histoire.
Aux portes des plus grands vignobles français, la cité des Ducs se réinvente en permanence pour offrir une douceur de vivre… à part. « Si tu viens à Dijon, monte et gravis Philippe le Bon », dit le dicton. Il est évident que du haut de ses 316 marches, le panorama sur la ville y est imprenable. Rien de mieux pour se familiariser avec celle qu’on a prévu d’explorer. Car oui, Dijon s’explore. Il n’en faut pas moins pour découvrir l’insolite, la gourmande, l’ancienne qui sans cesse va de l’avant. Une cité qui ouvre grands les bras aux plus audacieux de notre époque, mais protège avec ferveur un patrimoine exceptionnel que d’aucuns pourraient jalouser.
Une chouette guide
L’animal sculpté sur une façade de l’église Notre-Dame est le point de départ idéal d’une déambulation aux quatre coins du centre-ville. En suivant les 22 petites chouettes éparpillées sur les pavés dijonnais, il est impossible de passer à côté des incontournables : la place Darcy et ses faux airs d’arc de Triomphe, les musées et les ruelles escarpées, les terrasses et les églises… Les découvertes se suivent mais ne se ressemblent pas, rassasiant tout autant les férus d’histoire ou de shopping que les amateurs de gastronomie.
Lire aussi > Cuisine et gastronomie : les tendances les plus alléchantes de l’année
Et sur ce dernier point, Dijon mérite amplement son appellation de « cité internationale de la gastronomie et du vin ». Rosette du Morvan, andouillette de Chablis, escargots de Bassou, truffe de Bourgogne, époisses ou encore crottin de Chavignol se dégustent aux halles, vaste ensemble d’étals animés à l’ambiance bon enfant. Quant aux amateurs de cuisine raffinée, de l’Hostellerie du Chapeau rouge à Loiseau des Ducs en passant par Derbord ou la Charme, Dijon leur laissera quelques « étoiles » dans les yeux…
Point de départ des climats
« Climat » : un terme bien météorologique pour désigner les parcelles du vignoble bourguignon, délimitées par de petits murs de pierre. Chaque « climat » a ses caractéristiques propres… Une combinaison de facteurs climatiques, géologiques et topographiques, associés à un savoir-faire millénaire, conférant au vin un ADN unique. Ils sont plus de mille à se succéder de Dijon à Santenay, sous les noms illustres de Chambertin, Romanée-Conti, Clos de Vougeot, Montrachet, Corton… Une mosaïque de crus si exceptionnels qu’elle a permis aux « climats » du vignoble de Bourgogne d’être inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco ! Infos pratiques sur patrimoine.bourgognefranchecomte.com

Dole, l’ancienne capitale décomplexée
A mi-chemin entre Dijon et Besançon, Dole, ancienne capitale du comté de Bourgogne, surfe désormais sur des atouts autrement plus séduisants. Celle qui a vu naître Louis Pasteur et grandir Marcel Aymé a gardé le charme d’un bourg où vieilles pierres, treiges sinueux, espaces bucoliques et cours d’eau se conjuguent à merveille. Très rapidement, la « Petite Venise » détruit a priori et préjugés… Loin des strass de sa grande sœur, Dole séduit par sa lumière et son authenticité. Et la magie opère !
Par Carine Dufay, en collaboration avec France.fr