Par Noémie Schetrit
Aujourd’hui, c’est la fête nationale en France, avec comme chaque année, son lot de célébrations dans tout le pays. Emmanuel Macron a invité le président américain Donald Trump à Paris à venir assister à la traditionnelle parade militaire sur les Champs-Élysées. Le défilé, qui coïncide avec le centenaire de l’entrée en guerre des États-Unis lors du premier conflit mondial, a été ouvert par des « Sammies » (surnom des soldats américains engagés dans la Première Guerre mondiale) en costume d’époque.
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Donald et Melania Trump sont arrivés jeudi 13 juillet à Paris pour une visite diplomatique de 24 heures. Le président américain a été officiellement accueilli en milieu d’après-midi à l’hôtel national des Invalides. Les deux chefs d’État ont eu un entretien à l’Élysée, suivi d’une conférence de presse commune.
Il s’agit de la première présence d’un président américain à ces célébrations du 14 Juillet depuis 1989 : François Mitterrand avait convié, pour le bicentenaire de la révolution, le président américain George Bush (senior), mais aussi le chancelier allemand Helmut Kohl et la Première ministre britannique Margaret Thatcher.
De son côté, la First Lady américaine a rendu visite aux enfants malades de l’hôpital Necker avant de visiter Notre-Dame de Paris et de faire un tour de Paris en bateau-mouche avec Brigitte Macron.
Après une journée chargée Emmanuel Macron, Donald Trump et leurs épouses se sont retrouvés au restaurant Le Jules Verne à la Tour Eiffel. À 125 mètres du sol et avec une vue imprenable sur la capitale, les deux couples ont pu déguster un repas concocté par le chef étoilé Alain Ducasse. « Je peux sans hésitation vous dire que ce (jeudi) soir, nous aurons à la tour Eiffel un dîner d’amis. Parce que nous sommes les représentants de deux nations qui sont alliées depuis toujours et parce que nous avons construit une relation forte à laquelle je suis attaché, parce qu’elle est importante pour nos deux pays », a déclaré le président français avant ce repas.
Installé dans un véhicule militaire, Emmanuel Macron a descendu les Champs-Élysées ce vendredi en saluant la foule. Le président français a ouvert à 10 heures le traditionnel défilé du 14 Juillet. Précédés des cavaliers de la Garde républicaine et entourés de motards de la gendarmerie, le chef de l’État et des Armées, debout sur un « command car », a ensuite rejoint la tribune présidentielle place de la Concorde où il a retrouvé son homologue et invité d’honneur, Donald Trump.
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Après le défilé, Emmanuel et Brigitte Macron ont rejoint Donald et Melania Trump, dans la tribune présidentielle place de la Concorde aux côtés du Premier ministre français Edouard Philippe afin de suivre la parade et les envolées des avions et hélicoptères.
Plus de 3 700 militaires à pied ainsi que 211 véhicules dont 62 motos, 241 chevaux, 63 avions et 29 hélicoptères participent cette année au défilé militaire sur l’une des plus belles avenues du monde. Six F-16 des Thunderbirds, la patrouille acrobatique de l’US Air Force, et deux avions de chasse furtifs américains F-22 ont fait leur entrée en scène, juste derrière la Patrouille de France.
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À l’issue du défilé militaire, Emmanuel Macron a prononcé « une courte allocution » depuis la tribune présidentielle, rompant une nouvelle fois avec la tradition après avoir déjà décidé de ne pas se prêter à l’interview du 14 juillet. Entre autres mesures de sécurité, un drone Reaper a été déployé pour la première fois par l’armée de l’air pour survoler la scène.
Lors d’une brève allocution solennelle, Emmanuel Macron a assuré que « rien » ne « séparera jamais » la France des États-Unis.
« La France a trouvé dans son histoire des « alliés sûrs, des amis qui sont venus à notre secours. Les États-Unis d’Amérique sont de ceux-ci, c’est pourquoi rien ne sous séparera jamais », a déclaré le chef de l’État au côté du couple présidentiel américain.
« La présence aujourd’hui à mes côtés du président des États-Unis, Monsieur Donald Trump, et de son épouse, est le signe d’une amitié qui traverse les temps et je veux ici les remercier, remercier les États-Unis d’Amérique pour le choix fait il y a cent ans » lors de l’entrée en guerre des États-Unis en 1917, a-t-il poursuivi.
« En ce 14 juillet, nous célébrons la France, nous célébrons ce qui nous unit : ce goût absolu de l’indépendance qu’on appelle liberté, cette ambition de donner à chacun sa chance qu’on appelle égalité, cette détermination à ne laisser personne au bord du chemin qu’on appelle fraternité », a ajouté le président français.
Selon M. Macron, « l’histoire de la France ne commence pas le 14 juillet 1789 mais ce jour-là, le peuple a montré quels idéaux il voulait suivre ».
« Je souhaite à toutes les Françaises et à tous les Français, à tous ceux qui ont choisi la France et à tous ceux qui l’aiment, une fête nationale sereine et joyeuse », a conclu le président de la République qui devait ensuite se rendre à Nice pour rendre hommage aux 86 morts et centaines de blessés de l’attentat commis il y a un an jour pour jour.
Le défilé achevé, Donald Trump a pris son avion direction les États-Unis tandis qu’Emmanuel Macron va s’envoler pour Nice. Le président français y rendra hommage aux 86 morts et aux centaines de blessés de l’attentat au camion bélier commis un an plus tôt jour pour jour.