Par Marise Ghyselings
Nouveau cas de dopage dans le cyclisme. Christopher Froome, quadruple vainqueur du Tour de France, a été contrôlé positif au test antidopage au bronchodilatateur salbutamol lors du Tour d’Espagne 2017 qu’il a remporté. S’il n’est pas soumis à une « suspension provisoire obligatoire » en raison de la nature de la substance incriminée, cette information fait écho aux nombreuses affaires de dopage dans le cyclisme. En voici 5.
Point de départ d’une révolution antidopage dans le cyclisme. Trois jours avant le départ du Tour de France 1998, Willy Voet, un soigneur de l’équipe Festina, est contrôlé au volant de sa voiture par la douane française. Ce qui devait être un contrôle de routine aboutit à la récolte d’un trésor pour les douaniers : des centaines de produits dopants et stupéfiants sont découverts.
En garde à vue, le directeur sportif Bruno Roussel avoue un dopage organisé au sein de l’équipe phare du moment, menée par Richard Virenque. L’équipe Festina est exclue de la compétition, les coureurs avouent et certains sont suspendus. Le soigneur écope de 10 mois de prison avec sursis, tout comme Bruno Roussel. En novembre 1999, l’Agence Mondiale Antidopage voit le jour.
Un an plus tard, même son de cloche. Lance Armstrong est contrôlé positif aux corticoïdes à l’issue de la première étape mais il est couvert par l’Union Cycliste Internationale par un certificat médical. De 1999 à 2005, le coureur domine et enchaîne les victoires au Tour de France. Sept titres qu’on lui retire finalement en 2012. Un an plus tard, il avoue s’être dopé sur le plateau d’Oprah Winfrey.
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Grand espoir belge, Frank Vandenbroucke est connu autant par ses dizaines de victoires que ses frasques. En février 2002, la police découvre un tas de produits dopants au domicile du cycliste qui affirme que c’est pour son chien asthmatique.
Suspendu pendant six mois, l’enfant terrible du cyclisme belge ne retrouvera jamais le niveau de ses heures de gloire et ses histoires de dopage le poursuivront jusqu’en 2008. Fragile, VDB tente de se suicider à trois reprises. En 2009, il meurt au Sénégal à l’âge de 34 ans.
En mai 2006, six personnes sont arrêtées en Espagne dans le cadre d’une opération anti-dopage dont le médecin Eufemiano Fuentes. La marque de fabrique de ce dernier est bien connue aujourd’hui : un système de dopage par transfusion sanguine, révélé par le cycliste Jesús Manzano, deux ans plus tôt. Ce scandale entraînera l’exclusion de neuf coureurs dont Alberto Contador et Jan Ullrich mais touchera également le football et le tennis.
Deuxième affaire de dopage pour l’Espagnol. Blanchi après l’affaire Puerto, Alberto Contador est contrôlé positif au clenbutérol pendant le Tour de France, qu’il gagnera. Il nie en bloc et affirme avoir été victime d’une contamination alimentaire, à cause d’un steak au clenbutérol vendu chez un boucher. Verdict en 2012 : Contador est suspendu durant deux ans et perd son titre de 2010 au profit de Andy Schleck et ses victoires de 2011.