Par Rédaction Paris Match Belgique
Oeufs, cloches, agneau… Chaque année, Pâques apporte son lot de traditions… et de questions. Décryptage.
Dans la religion chrétienne, Pâques symbolise la résurrection de Jésus-Christ. Pour les non-religieux, cette fête correspond à la fin de l’hiver et à l’arrivée de printemps, donc symboliquement au retour de la vie après une période morte.
« Les cloches sont passées ! » crie-t-on du bas de l’escalier pour réveiller les enfants et les prévenir de la tonne de chocolat qu’ils vont bientôt ingurgiter. Dans la tradition chrétienne, les cloches des églises sont réduites au silence à partir du jeudi Saint jusqu’au jour de Pâques pour marquer le deuil de Jésus. Leur retour marque alors la résurrection du Christ, un moment joyeux qui sera, plus tard, associé au déversement de friandises dans les jardins.
Pour d’autres, ce sont les lapins qui apportent les oeufs aux enfants. Cet animal symbolise le printemps, le renouveau et la fertilité.
Qu’ils soient décorés ou non, les oeufs sont partout à Pâques. Dans la chasse ou dans l’assiette, les oeufs sont le symbole de la vie et de la fertilité. Si les Egyptiens et Romains s’offraient déjà des œufs peints dans l’Antiquité, la tradition chrétienne est elle arrivée au 4e siècle : « l’Eglise interdisant de consommer des oeufs durant le Carême, ceux-ci étaient été conservés pour être décorés et offerts à Pâques », explique Europe 1. Aujourd’hui, le chocolat a remplacé les oeufs peints, pour le plus grand plaisir de nos papilles.
Le symbolisme du renouveau à Pâques passe également par l’assiette. Après 40 jours de Carême, c’est le retour de la viande dans les menus. Et l’agneau en plat principal semble être évident. Pour les Chrétiens, l’agneau, symbole de l’innocence et de l’obéissance, est consommé en mémoire du sacrifice de Dieu. Pour les Juifs, la fête de Pâques, Pessa’h, commémore la libération du peuple d’Israël hors d’Egypte. Avant la traversée de la mer Rouge, Dieu a ordonné le sacrifice d’un agneau par famille. Le sang de ce dernier était ensuite répandu sur les portes des maisons des Hébreux avec une branche d’hysope, afin que l’Ange de la Mort épargne les premiers nés des Hébreux.
La date de Pâques est dite mobile. C’est-à-dire qu’elle change chaque année. Comme l’explique La Libre Belgique, le choix se base toujours sur une texte vieux de presque 1700 ans ! Le Concile de Nicée dit en substance: ce sera le premier dimanche après la pleine lune qui suit l’équinoxe de printemps, le 21 mars. Dès lors, Pâques tombe au plus tôt le 22 mars et au plus tard le 25 avril. Attention, nous précise le quotidien, la Pâque catholique et protestante ne coïncide pas avec la Pâque orthodoxe. En effet, la première se base sur le calendrier grégorien et la seconde sur le calendrier julien.