Par Rédaction Paris Match Belgique
Le numéro un belge vient de signer un nouvel exploit en battant le joueur mythique Rafael Nadal aux ATP Masters et se rapproche toujours plus des étoiles – du tennis mondial.
« Je ne calcule pas », déclarait à Tokyo David Goffin, dans la foulée d’un nouveau record : sa qualification pour la finale du tournoi ATP 500 sur dur, qui faisait de lui le champion belge absolu de victoires ATP – et notre seul compatriote à en avoir gagné deux consécutivement sur le circuit. Mais c’était sans compter sa victoire contre Rafael Nadal ce lundi soir à Londres, ou le « petit Belge » est parvenu à faire se coucher le titan Rafael Nadal.
Des années après son grand « débarquement » dans le milieu professionnel, ses matchs font toujours l’effet d’un vent de fraicheur, et ce même si David Goffin n’est plus un espoir : à 26 ans, c’est un athlète confirmé, désormais expérimenté, fièrement classé. Et tout ça, « C’est dans l’attitude », explique le tennisman. Si certains restent encore à convaincre, voici cinq raisons qui prouvent que David Goffin est un bel et bien un grand champion.
Remporter son premier ATP 500 constituait pour le joueur belge un pas très intéressant dans un parcours déjà salué. Cette victoire lui a ouvert les portes de Londres, où se disputent actuellement – et jusqu’au 19 novembre, les ATP Masters qui réunissent les huit meilleurs joueurs de l’année 2017.
Dire que David Goffin porte haut les couleurs de son pays est un euphémisme. De même l’Histoire du tennis belge se souviendra de lui comme le premier joueur à avoir atteint un tel niveau dans la compétition.
L’occasion, ce lundi 13 novembre, d’affronter le vainqueur de Roland Garros et de l’US Open. Un Rafael Nadal néanmoins loin du top de sa forme, qui a terminé la rencontre en boitant. « Je n’ai pas pris beaucoup de plaisir aujourd’hui. Le problème, c’est la douleur. J’ai trop mal et je ne parviens dès lors pas à mettre assez de puissance dans mes appuis pour jouer normalement. (…) La seule bonne nouvelle, c’est que la blessure n’est pas neuve. J’espère que je serai prêt pour le début de la saison prochaine… », a expliqué le joueur, après avoir lancé à la foule un « Joyeux Noël à tous et à l’année prochaine ! », annonçant par là la fin de sa saison.
Visiblement tracassé, au point de finir la rencontre en boitant, le vainqueur de Roland Garros et de l’US Open se sera battu jusqu’au dernier point, sans broncher, sauvant même quatre balles de match dans le deuxième set et revenant encore de 4-1 double break à 5-4 dans le dernier set, avant de céder.
Rafa est un formidable combattant, l’un des joueurs les plus forts mentalement du circuit. Je suis heureux d’avoir finalement réussi à trouver la clé pour le battre et d’être parvenu à le faire ici au Masters. Ce fut un moment très spécial ce soir. Il régnait une merveilleuse atmosphère et je me réjouis de revenir jouer dans deux jours.
À quelques jours de la finale de la coupe Davis, qui verra s’affronter fin novembre l’équipe belge aux coq français, la victoire du tennisman liégeois est de bon augure : David Goffin a déjà battu trois joueurs susceptibles de se retrouver face à lui sur le dur du stade Pierre-Mauroy à Villeneuve-d’Ascq. Nicolas Mahut, Pierre-Hugues Herbert et Richard Gasquet – dont l’échec sur courts a permis à Goffin d’atteindre la demi-finale à Tokyo – ont ainsi du soucis à se faire. Néanmoins, le Belge n’est pas encore parvenu à s’imposer face Tsonga ou Lucas Pouille, également pressentis.
Bonus pour les supporters : le stade se trouve à seulement 10 kilomètres de la frontière belge, soit l’occasion d’aller encourager le champion, qui pourrait bien soulever la coupe à l’issue de la rencontre.
Pour David Goffin, tout « est dans l’attitude », expliquait-il dernièrement. « Il faut continuer à toujours avancer, à croire en mon jeu, croire en mon plan de jeu ». Pourtant, le mental a dû en prendre un coup, en juin dernier à Roland-Garros, quand le joueur belge s’est pris les pieds dans le tapis : le tennisman chutait lourdement et se blessait la cheville, alors qu’il menait 5-4 au premier set contre l’Argentin Horacio Zeballos. Un événement terrible à 26 ans.
« J’ai bien tenu », a-t-il assuré après la demi-finale tokyoïte, « ce qui est encore un signe que je suis bien dans la tête et le jeu ». « Je suis bien mentalement, je ne refuse pas le combat », a-t-il encore ajouté.