Par Rédaction Paris Match Belgique
Ce dimanche, Paris s’éveille au lendemain de violences inédites survenues en marge de la mobilisation des gilets jaunes. Des scènes « de guérilla urbaine », a dénoncé la maire du 8e arrondissement de Paris, qui ont fait 133 blessés et conduit au placement en garde à vue de 378 personnes.
Retour sur les images qui ont marqué ce samedi noir.
Plusieurs arrondissements du centre et de l’ouest de la capitale française étaient livrés au chaos ce samedi 1er décembre, en marge de l’importante mobilisation des gilets jaunes à Paris.
Voitures incendiées, vitrines brisées, quartiers enfumés, radars et lampadaires mis à terre ; la Ville lumière a été le théâtre de scènes de guérilla urbaine pendant plusieurs heures, recouvrant les rues d’épaisses fumées noires.
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Plongé sous un nuage de lacrymogène, l’Arc de Triomphe a été pris d’assaut par les manifestants. Dès 9 heures, les premiers heurts ont éclaté aux abords de ce moment historique situé en haut des Champs-Élysées, sur le rond-point de l’Étoile.
Affrontements très violents sous l’Arc de Triomphe #1erDecembre pic.twitter.com/Ec1YPWG6h6
— Lucas Burel (@L_heguiaphal) December 1, 2018
Le monument a été tagué de slogans tels que « Les gilets jaunes triompheront », « Macron démission » ou encore « Ça sent la Révolution ». Face à cette attaque, le Premier ministre s’est dit « choqué » et le président d’En Marche Christophe Castaner a dénoncé une « violence morale » par des individus qui « n’ont pas d’honneur ». « Ces séditieux cherchent à nuire à tous les symboles de la République », a-t-il déclaré.
Afin de repousser les casseurs, les forces de l’ordre – mobilisées au nombre de 4 600 aux quatre coins de la ville – ont utilisé des gaz lacrymogènes et un camion lanceur d’eau. Selon la Préfecture, les incidents étaient liés à la présence « à l’avant du cortège d’une centaine de membres de l’ultra-droite qui harcèlent les forces de l’ordre ».
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Face à ce mouvement d’une ampleur sans précédent, les autorités ont déployé des forces de l’ordre « à un niveau exceptionnel », afin d’éviter les débordements survenus dès les premières mobilisations des gilets jaunes.
Les violences ont fait 133 blessés et conduit au placement en garde à vue de 378 personnes, selon un bilan de la préfecture de police ce dimanche.
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Au total, la police a procédé à l’interpellation de 412 personnes. Parmi les 133 blessés, 23 font partie des forces de l’ordre, a détaillé la préfecture de police.