Par Rédaction Paris Match Belgique
Tous les ans, le 8 mars marque la Journée Internationale du droit des femmes. Parcours de quelques-unes d’entre elles qui ont façonné l’Histoire, volontairement ou non.
S’il existe une « Journée internationale des droits des femmes », c’est depuis son initiative. Présidente de l’Internationale Socialiste des Femmes, Clara Zetkin est la première à proposer une journée de manifestation annuelle afin de militer pour le droit de vote, l’égalité entre les sexes, et le socialisme.
Journaliste fondatrice du premier journal politique féminin Die Gleichneit (L’Égalité), leader du mouvement ouvrier, révolutionnaire communiste et féministe, elle participe à la toute première journée internationale fixée le 19 mars 1911 qui sera plus tard avancée au 8 mars.
« Le prochain grand combat du féminisme est le refus du travail ménager comme il s’impose aujourd’hui. C’est un combat sur lequel on pourrait mobiliser une très grande quantité de femmes qui souffrent beaucoup de cet état des choses », prononçait Simone de Beauvoir en 1975.
Philosophe, romancière et théoricienne du féminisme, elle participe au mouvement de libération des femmes dans les années 70. Révélée suite à la publication de son essai philosophique Deuxième Sexe, elle devient la référence du féminisme moderne.
Le Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes a été créé en son honneur en 2008. Cette année, il récompensait l’association polonaise « Sauvons les femme ».
Probablement la figure belge du féminisme. Née à Bruxelles en 1857, Léonie La Fontaine s’illustre par son combat féministe dès la fin du 19ème siècle. C’est l’affaire Marie Popelin, une diplômée en droit qui se voit refuser l’accès au Barreau de Bruxelles, qui sera l’élément déclencheur de sa lutte pour la cause féminine. Membre de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, elle appuie les thèses du féminisme à travers la création de l’Office central de documentation féminine. Léonie La Fontaine meurt à 92 ans en 1949, l’année où les femmes peuvent enfin exercer le droit de vote.
Impossible de parler d’avancée des droits des femmes, sans parler de Simone Veil. Cette dernière est avant tout connue pour son courage d’avoir fait voter la loi pour l’interruption volontaire de la grossesse en 1975 (Loi Veil). Simone Veil a aussi révolutionner le monde politique en devenant la première femme à présider au Parlement européen de 1979 à 1982. Son combat n’a cessé d’améliorer la condition féminine.
Mondialement connue, la militante pakistanaise a reçu à seulement 17 ans (la plus jeune de l’Histoire), le prix Nobel de la paix. Gravement blessée lors d’une tentative d’assassinat par des Talibans en 2012, elle vit depuis au Royaume-Uni et est devenue une véritable icône de la lutte pour l’éducation des femmes.
À seulement onze ans, Malala Yousafzai raconte les atrocités de son quotidien dans un blog publié par la BBC. Elle y dénonce les talibans qui interdisent les filles de fréquenter les écoles et imposent la charia.
Célèbre avocate éthiopienne, Meaza Ashenafi se bat depuis des années pour la défense des droits de la femme dans son pays. En 1996, elle prend en charge la défense d’Aberash Bekele, une adolescente passible d’une peine de vingt-cinq ans de prison pour avoir tué l’homme qui l’a enlevée et violée afin de l’épouser. L’avocate plaide la légitime défense, un droit qui n’avait jamais été accordée à une femme en Éthiopie. Son histoire a inspiré le film « Difret » produit par Angelina Jolie.
Ce n’est pas par hasard si la carrière d’Emma Watson a commencé avec Hermione Granger, le personnage féminin au caractère bien trempé de la saga « Harry Potter ». Aujourd’hui, la jeune actrice est reconnue internationalement comme une figure du féminisme.
Égérie du féminisme depuis sa nomination d’ambassadrice pour l’égalité à l’ONU, elle vient de publier une lettre pour demander au gouvernement anglais de ratifier un traité contre les violences faites aux femmes.
La mode peut elle aussi avoir une portée féministe. La façon très personnelle d’envisager la féminité de Miuccia Prada n’a jamais cessé d’infuser ses collections. Lors de sa jeunesse, l’incontournable styliste avait d’ailleurs intégré l’Union des femmes italiennes, une branche féministe du Parti communiste italien (PCI).
Miuccia Prada s’est prononcée dans de nombreux meetings pour la légalisation de l’avortement. Pour elle, la mode est avant tout un acte militant, l’un des premiers degrés de l’émancipation féminine.
Cette année, lors de la Fashion Week à Milan, la styliste a encore usé de sa créativité, mêlant glamour et activisme, pour faire passer un message engagé.