Par Rédaction Paris Match Belgique
Retour en images sur cette action contre la hausse des prix des carburants, généralisée en mouvement opposé à la baisse du pouvoir d’achat. Le mouvement, organisé hors des partis politiques et syndicats, a touché tout le territoire français, et a fait tache d’huile en Belgique. Samedi 17 novembre, le ministre de l’Intérieur français a comptabilisé 287 710 personnes sur 2 034 sites. L’action a continué dimanche.
Des manifestants portant des gilets jaunes manifestent devant l’Arc de Triomphe à Paris ce samedi 17 novembre. Le premier jour de l’action, 287 710 personnes ont manifesté sur 2 034 sites. Selon un sondage publié par le Journal du Dimanche, 62% des Français jugent qu’il faut « donner la priorité au pouvoir d’achat quitte à aller moins rapidement sur la transition énergétique » dans les prochaines années.
Des personnes bloquent la route circulaire de Caen, en Normandie ce samedi 17 novembre. Pour un conseiller de l’exécutif : « Il y a une mobilisation qui est là, il ne faut pas la nier mais ce n’est pas le raz-de-marée attendu ». Il estime que les chiffres sont comparables à certaines grandes manifestations organisées ces dernières années par les syndicats.
Un homme assis dans le coffre de sa voiture ornée d’une banderole appelant à la démission du président français lors du blocus de la route circulaire de Caen le 17 novembre 2018 à Caen, en Normandie. En déplacement dimanche à Berlin, le chef de l’Etat ne prendra pas la parole sur le sujet: « ce jour du 18 novembre est un jour de deuil national en Allemagne. Le président de la République doit en tenir compte. Il y a un devoir de décence qui s’impose », a indiqué l’Elysée.
Un policier évacue un manifestant le 17 novembre 2018 à Quimper, dans l’ouest de la France. La journée est restée relativement calme, même si un certains nombres d’incidents ont été rapportés. Les forces de l’ordre ont interpellé au total 282 personnes dont 73 pendant la nuit, ce qui a donné lieu à 157 gardes à vue.
Le 17 novembre 2018, le président du parti de droite français Les Republicains (LR), Laurent Wauquiez, s’est exprimé devant la presse à Le Puy-en-Velay, dans le centre de la France. « C’est un mouvement des Français qui n’a pas à être récupéré, mais qui mérite d’avoir le soutien de tous les élus ».
Des gendarmes français font face à des manifestants sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris le 17 novembre 2018. Il y a eu 409 blessé, dont 14 gravement. L’incident le plus grave a été ce samedi matin la mort d’une femme renversée par une automobiliste (placée en garde à vue) en Savoie sur un barrage. Christophe Castaner a également précisé que « Vingt-huit policiers, gendarmes, motards, pompiers ont été blessés et pour certains de façon grave ».
La police bloque l’accès de la rue Marigny, près du Palais de l’Elysée, ce 17 novembre 2018. Les actions ont continué la nuit du 17 au 18 novembre. 3 500 personnes restées mobilisées sur 87 lieux différents. La nuit a été particulièrement agitée : « Il y a eu des agressions, des bagarres, des coups de couteau« , a détaillé le ministre Christophe Castaner.
Le mouvement a continué ce dimanche, environ 152 actions ont été répertoriées. Sur la photo, les manifestants bloquent la circulation sur la route circulaire de Caen le 18 novembre 2018 à Caen.