Par Josephine Christiaens
Les pluies diluviennes causées par El Niño qui s’abattent depuis plusieurs jours sur le Pérou ont provoqué des inondations, des avalanches et des coulées de boue, dont le bilan s’établit à 75 morts.
Les dégâts des intempéries révèlent des images impressionnantes. Ce sont les pires inondations auxquelles le Pérou doit faire face depuis quasiment un siècle.
D’après un article PARIS MATCH FRANCE de La Rédaction avec AFP.
Selon l’Institut national de défense civile du Pérou (INDECI), 75 personnes ont été tuées et plus de 625 000 autres affectées par ces intempéries, dont 70 000 qui ont perdu leur domicile.
La Croix-Rouge du Pérou a déployé des équipes de secours d’urgence dans les zones les plus touchées pour fournir des abris, de l’eau, des équipements sanitaires et de la nourriture, a indiqué la Croix-Rouge internationale dans un communiqué.
« Les premières évaluations de la Croix-Rouge sur le terrain montrent des dégâts extrêmement importants. Beaucoup de personnes ont tout perdu. Elles auront besoin d’aide pour reconstruire leur vie« , a estimé Walter Cotte, directeur régional de la Croix-Rouge internationale pour les Amériques, cité par le communiqué.
Le nord du Pérou n’a pas connu une telle situation depuis la fin des années 1990.
La capitale péruvienne Lima, dont les dix millions d’habitants subissent les effets du phénomène météorologique El Niño depuis janvier, a été particulièrement touchée, avec des milliers de sinistrés et la perspective d’une rupture d’approvisionnement en eau potable.
Le gouvernement a débloqué vendredi 17 mars une aide d’urgence de plus de 700 millions d’euros face à ces fortes pluies, provoquées par le réchauffement des eaux de l’océan Pacifique au nord du Pérou et l’absence de vents depuis l’Équateur.
Les pluies qui ont frappé ce pays ces dernières semaines sont similaires à celles qu’avaient connues le Pérou au cours du dramatique El Niño de 1998, lors duquel 500 personnes avaient trouvé la mort.
Le pire phénomène El Niño au Pérou a été celui de l’hiver 1982-1983, pendant lequel 9 000 personnes avaient péri, victimes notamment des épidémies, avec une chute de 11,6% du PIB.